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PROCÉDÉS D'ESSAI
hydrauliques de composition moyenne similaire présentent dans les travaux des qualités de résistance à la désagrégation éminemment variables avec leurs procédés de fabrication. Les ciments artificiels dits de Portland jouissent d'une réputation incontestée pour les travaux à l'air pendant les gelées ou pour les travaux à la mer. Il n'en résulte pas, comme on serait tenté de le croire, que des produits, tels que les ciments de laitier, dont la composition chimique et la résistance aux essais mécaniques sont semblables, doivent posséder les mêmes qualités. Ils sont peut-être meilleurs, peut-être plus mauvais ; on ne pourra le savoir que par un usage suffisamment prolongé. Une classification rigoureuse basée sur les procédés de fabrication s'impose donc comme annexe indispensable des conditions d'essai de ces produits. Cette classification comporte quatre grandes divisions inévitables, qui se subdiviseront elles-mêmes en un nombre de catégories de plus en plus considérables à mesure que l'industrie des produits hydrauliques progressera. lo, Les ciments artificiels portlands sont obtenus par des mélanges en proportions dosées de matières argileuses et calcaires qui sont ensuite cuites jusqu'à la température de scorification (demi-fusion). Ils ne comportent, après cuisson, aucune autre addition que celle de matières accidentellement moins cuites provenant de la même
fabrication et d'une petite quantité d'eau empruntée
généralement d'une façon spontanée à l'atmosphère. Examinés au microscope en plaques minces , ils se montrent formés par des cristaux à double réfraction très faible, de silicate tricalcique, empâtés dans une masse cristallisée, mais sans contours propres, de silico-aluminoferrite de chaux. Ce sont là les deux éléments essentiels de ces ciments. Si la chaux est en excès, il se forme d'abord de l'aluminate de chaux, puis, pour un plus grand excès, du ferrite de chaux, et enfin de la chaux libre. Si,
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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au contraire, la chaux est en quantité insuffisante, il se
forme du silicate dicalcique reconnaissable à la pulvérisation spontanée des roches de ciment cuites. Lorsque le mélange est imparfait ou que la cuisson est insuffisante, les réactions restent incomplètes et il se produit, malgré une composition moyenne convenable, à la fois de la chaux libre et de l'aluminate de chaux avec du silicate dicalcique.
Dans un ciment portland de composition normale, la
teneur en chaux doit, d'après les formules chimiques des composés qui le constituent, être supérieure à,celle qui serait déterminée par la relation Ca 0 (I)
Si 0'
0'
Fe' 0
3
clans laquelle Ca 0, Si 0', A1=03, Fe' 03 représentent non pas les poids équivalents, mais le nombre des poids équi-
valents de ces corps qui sont en présence, c'est-à-dire le quotient du poids de ces corps par leurs poids équivalents. Cette teneur en chaux ne doit, d'autre part, jamais atteindre la proportion donnée par la relation (2)
Ca 0
Si 02 -I- 41203 <
3
qui correspond à la formation exclusive d'aluminate de chaux. Il faut toujours, en raison de l'imperfection inévitable des mélanges, se tenir notablement au-dessous de cette limite, au delà de laquelle il resterait de la chaux non combinée.
Dans ces formules, la magnésie doit être ajoutée à la.
chaux, et l'acide sulfurique ajouté au dénominateur, après avoir divisé 'son nombre d'équivalents par 3. Malgré les soins apportés au mélange et à la cuisson des ciments portlands, il est bien rare qu'ils ne renferment pas une petite quantité de chaux libre ; il est indispensable qu'elle soit éteinte , hydratée avant l'emploi. Cette hydratation se produit aux dépens de l'eau qui s'est fixée