Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 177]

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DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

PROCÉDÉS D'ESSAI

des briquettes étaient rigoureusement planes et parallèles, on obtiendrait une répartition uniforme des pressions en les centrant convenablement sur la tête du piston. Si au contraire les faces ne sont pas parallèles, la mise en charge se fera exclusivement sur une arête ou

même sur un angle, et l'écrasement se fera de proche. en proche avec un effort très faible ; les mesures seraient

absolument fausses. En fait, le guidage du piston n'est jamais absolu, parfois même il n'existe pas, et sa tête peut s'incliner de façon à s'appliquer sur la surface pressée'. Mais alors le plus léger défaut de centrage modifie complètement la répartition des efforts, et il tend à se. développer des efforts tangentiels qui modifient les conditions de rupture. Dans les machines à levier, les points d'articulation des surfaces pressantes sont généralement beaucoup trop éloignées de ces surfaces, mais il serait facile de remédier à ce défaut. Voici quelques expériences d'écrasement de crushers qui permettent de se rendre compte de ce défaut ; elles ont été faites, sur ma demande, par M. Féret, directeur du laboratoire de Boulogne-sur-Mer. Les cinq crushers soumis à l'écrasement ont été placés, quatre au

sommet d'un carré de 7 centimètres de côté, et le cinquième au centre. Les crushers des sommets se sont écrasés inégalement : celui du centre a donné, comme cela devait être, un écrasement égal sensiblement à la moyenne des cinq. Le tableau suivant donne l'effort moyen résultant de l'écrasement des cinq crushers, et les efforts extrêmes supportés par les deux crushers le plus et le moins écrasés Moyennes.

2.785 4.950 7.090 9.350 11.880

Maximum.

Minimum.

2.895 5.060

2.675 4.765 7.660 9.725 11.020

6.365 8.890 12.590

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L'écart entre les efforts extrêmes est généralement voisin de 10 p. 100 de l'effort moyen ; dans une des expé-

riences cependant il atteint 20 p. 100. Or il suffit, pour provoquer la rupture des briquettes, que sa résistance limite soit surpassée en un de ses points. Les chiffres de rupture indiqués par l'appareil sont donc inférieurs à l'effort que l'on s'est proposé de mesurer, et l'écart sera variable d'une expérience à l'autre. Dans l'appareil à plateau et membrane système GalyCazalat que nous avons fait construire, nous avons assuré la répartition uniforme des pressions par l'artifice suivant qui pourrait être appliqué dans tous les cas. La pression est exercée par un bloc d'acier ayant exactement la même section horizontale que la briquette , ce qui permet d'assurer le Centrage de la briquette d'une façon rigoureuse et très simple ; en outre, la pression est transmise au bloc d'acier

par une pointe mousse, la pointe de la vis de pression dans notre appareil, qui vient attaquer le bloc en un point aussi voisin que possible de la surface de contact avec la

briquette. Si cette pointe arrivait jusqu'à cette surface, la pression serait toujours centrée, quelle que soit l'inclinaison de la briquette, mais pour éviter les déformations ou la rupture du bloc d'acier, il faut laisser sous la pointe une certaine quantité de métal. On peut s'arrêter par exemple à une épaisseur égale au 1/3 du diamètre du poinçon.

En dehors de ces deux défauts principaux : frottements et répartition inégale de la charge, les machines à écrasement ont un troisième défaut, dont l'importance peut. varier du tout au tout, suivant. le soin des opérateurs qui'

les font fonctionner. Dans les types usuels, la mise en charge ne se fait pas' d'une façon continue et automatique

comme dans l'appareil d'arrachement, mais à la main soit en mettant des poids dans , un seau, soit en faisant fonctionner une pompe, soit en tournant *une- vis. On