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PROCÉDÉS D'ESSAI
vaux. On ne comprend pas bien l'intérêt attaché à cette consistance, dont l'influence sur la réSistance finale est bien moins directe que dans les essais de prise où elle
est déjà très faible. Au point de vue purement expéri-
mental , cette consistance plastique est d'ailleurs très mauvaise pour deux motifs. Les mortiers mous retien-
nent des bulles d'air qu'il est impossible de chasser et dont la présence surtout dans les essais d'arrachement est très nuisible. En outre, ces mortiers très mous se liquatent par le repos dans les moules, surtout si on leur communique de légères trépidations qu'il est toujours impossible d'éviter complètement. L'eau s'écoule par le joint inférieur du moule en faisant descendre une certaine quantité du ciment qui s'accumule à la partie inférieure de la briquette, ce qui détruit complètement son homogénéité. Cette influence perturbatrice se fait d'ailleurs plus ou moins sentir d'un essai à un autre suivant l'intensité des trépidations, l'ouverture des joints du moule et la rapidité de prise. Le point de vue commercial, celui qui a triomphé dans la Commission d'unification , bien que les industriels
n'aient pas semblé y attacher grande importance, conduit à employer des mortiers très secs et fortement battus. On arrive ainsi, en diminuant les vides entre les grains de sable, à obtenir avec le mortier 1: 3 la même résistance qu'avec un mortier 1 : 2 gâché à consistance ordinaire. On a fait valoir qu'en renonçant à cet usage, on causerait aux fabricants de ciment un préjudice sérieux. C'est là une opinion bien contestable, du miment où tous les essais sont faits de même et où le mode opératoire est rigoureusement défini; peu importe, au point de vue des comparaisons, que les chiffres de résistance portés sur les certificats délivrés par les laboratoires de l'état soient plus ou moins élevés. Pour que ces chiffres élevés aient un intérêt au point de vue de la concurrence,
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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il faut éviter toute définition précise et laisser subsister une équivoque sur les conditions expérimentales des essais. C'est ainsi qu'avec des cahiers des charges mentionnant, comme celui de Boulogne, une proportion d'eau de 12 bien moindres, p. 100, on employait en fait des quantités
descendant. jusqu'à 9 p. 100. On comprend l'intérêt de si, sans cette pratique. Le résultat serait encore le même Tien en dire, on venait à substituer au sable normal actuel un sable mélangé ; ou encore si, en faisant les essais sur le mortier 1 : 2, on délivrait aux industriels des certificats constatant qu'ils ont été faits avec le mortier 1: 3. Mais aucun une semblable manière de faire ne saurait trouver -défenseur ; tout le inonde aujourd'hui est d'accord pour définir rigoureusement les conditions d'essais, peu importe au point de vue commercial le choix de ces conditions. Il ne faut pas oublier d'ailleurs que tous les gros consommateurs font eux-mêmes leurs essais et ne se fient pas à des certificats qui se rapportent presque toujours à des produits de choix. Les petits consommateurs ne connaissent rien aux valeurs absolues des chiffres de résistance; ils ne les utilisent qu'en les comparant à ceux d'autres produits sur la qualité desquels ils se croient fixés. En changeant pour tous les produits les conditions d'essais, on ne modifiera en rien les résultats de ces comparaisons. L'intérêt commercial invoqué sur ce point est donc nul. Le point de vue scientifique conduit d'abord à reconnaître que l'objet des essais de rupture est double. Ils ont comme premier but de faire connaître la résistance qu'un mortier aura pris au bout d'un temps déterminé relativement court, donnée qui est parfois utile à définir, .dans le cas, relativement rare du reste, où l'on sera pressé de décintrer une voûte, pour des travaux d'égouts par exemple. Un semblable essai n'est que la continuation des essais de prise ; les considérations développées à