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PROCÉDÉS D'ESSAI
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
soit 36gr,5 par litre qui a été saturée de chlorure de sodium pour diminuer la solubilité de l'acide carbonique. Puis on immerge le flacon dans une grande masse d'eau où on le laisse 10 minutes pour établir l'équilibre de température. On agite alors vivement le flacon pour satu-
rer le liquide acide d'air à sa
tem-
pérature actuelle. On débouche ensuite le flacon en ayant soin de ne le toucher que par le col pour éviter de l'échauffer; on attache au crochet du bouchon la Matière à analyser; on referme le bouchon et le flacon étant placé sur une table de niveau, on fait la lecture de la hauteur du liquide dans le tube manométrique. On agite alors vivement de façon à mouiller et déchirer le papier; on continue à agiter doucement jusqu'à ce que la matière paraisse complètement attaquée, ce qui, avec la finesse habituelle des
poudres de ciment, demande
au
plus 5 minutes. On remet le flacon 10 minutes dans la masse d'eau pou!' rétablir l'équilibre de température initiale, puis on agite très vivement pour dégager du liquide une certaine quantité d'acide carbonique qui peut y rester en solution sursaturée. On fait alors la seconde lecture du niveau du liquide dans le tube manométrique.
Pour déduire de la variation de pression ainsi mesurée la
quantité d'acide carbonique cherchée, il faut faire une expérience comparative avec un poids de Ogr,1 de carbonate de chaux pur et noter la variation de pression observée. Avec les dimensions d'appareil indiquées ci-dessus, l'élévation de la colon ne de liquide
salé est d'environ 0-,40. Cette hauteur ne peut être mesurée qu'a 0-,02 près; il faut donc, pour répondre à 10 p. 100 près du dosage d'acide carbonique, opérer sur un poids de ciment qui donne une dénivellation d'au moins 0°1,20. 2° Dosage de l'eau. On peut, par une calcination modérée
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faite à une température rigoureusement définie, chasser toute l'eau d'une chaux out d'un ciment sans enlever notablement d'acide carbonique de telle sorte que la perte de poids ainsi obtenue fasse connaître la quantité d'eau contenue clans le produit.
L'hydrate de chaux, le plus stable des hydrates des ciments, Présente à la température de 450° une tension de dissociation ou d'efflorescence de 760 millimètres, tandis qu'à la même température la tension de dissociation du carbonate de chaux est seulement de 12 millimètres, soit 60 fois moindre. Ce n'est qu'à 812°
que la tension de dissociation de ce corps devient égale à 760 millimètres, soit I atmosphère. Il suffit donc de chauffer un ciment très peu an-dessus de 450° pour lui enlever toute son eau, mais à cette température la décomposition est encore très lente et il est pratiquement préférable entre 500 et 550°. Malheureusement une semblable température n'est pas très facile à réaliser par des procédés simples. On peut au contraire obtenir très faci-
ment une température de 600° qui est le point de fusion du mélange à poids égaux de chlorure de potassium et chlorure de sodium. C'est à l'emploi de cette dernière température que je me suis arrêté, bien que la tension de dissociation du carbonate de chaux y soit déjà un peu forte, soit 46 millimètres de mercure. Pour faire ce dosage d'eau, on procède de la façon suivante: Un poids connu de chaux ou ciment de 2 à 5 grammes est placé dans un tube à essai de 15 millimètres de diamètre et 100 millimètres de longueur, bouché à l'extrémité inférieure et fait avec un verre peu fusible : verre de Bohème ou verre vert pour analyse. Un petit bouchon en verre soufflé non jointif ferme l'extrémité
ouverte pour empêcher la rentrée trop facile de l'air plus ou moins chargé d'acide carbonique. Un certain nombre de tubes semblables sont placés debout dans un creuset en nickel de 70 millimètres de profondeur. On peut employer au lieu de nickel le platine, Mais il a l'inconvénient d'avoir un prix beaucoup plus
élevé, ou le fer, mais il a l'inconvénient de s'oxyder et de se percer beaucoup plus rapidement. Entre les tubes, on met le mélange de chlorures alcalins préalablement fondu et concassé;
puis on chauffe sur un fort bec de gaz et on rajoute des chlorures au fur et à mesure de la fusion de façon à remplir le creuset. Aussitôt la fusion terminée et le creuset rempli, on peut admettre que toute l'eau a été chasSée; on retire alors les tubes avec une pince en bois et on les met à refroidir. On les lave extérieurement pour enlever les chlorures alcalins adhérents et on détermine la perte de poids.