Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 226]

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RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME

ce moment, occupe un moindre volume que le volume primitif, comme le montre le tableau suivant C ,NDITIONS PRIMITIVES

Temperature

Pression.

degrés

-atmosphères

VOLUME FINAL

à la nihilo température Volume

et à la même pression

8,5

46,4

162,2

159,5

16,0

47,9

164,6

161,9

20,0

46,4.

115,8

173,5

Mais si on laisse le temps agir, la diffusion s'opère et au bout d'une heure et demie le volume primitif est à peu près repris. Ces curieuses études montrent tout ce que la présence d'un gaz étranger peut apporter de perturbation. Sans doute, dans les études relatives au point critique de l'acide carbonique, l'air n'existe qu'à l'état de traces. Cependant on a vu qu'Andrews n'avait pu éviter d'en avoir 1/500 ou 1/1000. M. Alliage, après avoir apporté les plus grands soins pour obtenir de l'acide carbonique aussi purgé d'air que possible, est arrivé à un résidu insoluble dans la potasse inférieur à un demi-millième (*) ; dans ses dernières recherches seulement (1892), il a pu abaisser le résidu au-dessous de 1/4000.

Observations de M. Ainagat. - Il est intéressant de citer la description suivante, que donne M. Amagat des apparences fugitives qu'il a obtenues dans le tube à pres.

sion au voisinage du point critique (**) : « Il peut arriver qu'en comprimant lentement, le

ménisque disparaisse à une température notablement inférieure à celle du point critique, à 30°,5 par exemple ; tant que le ménisque existe, les génératrices intérieures (*) Comptes rendus, t. CXIII, 12 octobre 1891. (**) Comptes rendus, t. CX1V, 16 mai 1892.

ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE. 447

du tube paraissent brisées à son niveau (le ménisque est, ici, plan) à cause de la différence des indices, de manière à produire l'apparence d'une diminution brusque de diamètre intérieur ; au moment où le ménisque s'efface, la

brisure disparaît et est remplacée par deux courbes raccordant très régulièrement les deux parties de chaque génératrice ; la densité paraît alors passer par toutes les valeurs, depuis D (densité du liquide) jusqu'à D' (densité de la vapeur).

« Cette apparence est très fugitive ; une bande horizontale opaque ressemblant à une épaisse émulsion surgit tout à coup vers le milieu de la courbure, puis disparaît; le ménisque reparaît alors, ainsi que la brisure des génératrices ; à ce moment, il arrive parfois qu'une pluie de fines gouttelettes sphériques extrêmement nettes se

produise au sein de la vapeur et vienne frapper le ménisque qu'elle agite violemment. Dans certains cas, l'effet produit par ces gouttelettes rappelle tout à fait, sauf le sens, celui des bulles de vapeur au sein du liquide quand l'ébullition n'est point tumultueuse ; j'ai vu plusieurs fois les deux phénomènes se produire simultanément : l'effet de ces deux pluies allant à la rencontre l'une de l'autre est assez curieux. » Nous devons à l'extrême obligeance de M. Amagat communication de clichés qu'il a obtenus, en photographiant dans un jet de lumière électrique quelques-unes de ces apparences. Les figures de la Pl. H ont été obtenues par la phototypie au moyen de ces clichés. La photogra-

phie de la double pluie n'a pu être faite ; mais on voit les autres phénomènes décrits. Les fig. 1, 2 et 3 donnent divers aspects de la zone de transition graduelle entre le liquide et la vapeur.

Fig. 1, cette zone se montre nettement sous forme d'une bande estompée ;

fig.

2, la bande est en partie effacée,

mais on voit au niveau qui lui correspond une. inflexion Tonte IV, 1893.

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