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BELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME
été poussée à 102 atmosphères, le volume de gaz qui était d'abord 1,7 a diminué graduellement jusqu'à un globule qui a fini par se résorber : « ce sont là les phénomènes ordinaires de la dissolution d'un gaz dans
un liquide ». Si maintenant on renouvelle l'essai à une température supérieure, les phénomènes sont tout différents : le liquide présente d'abord un ménisque concave ; ce ménisque monte, puis il se modifie ; la surface de séparation s'aplanit, puis disparaît ; la position que cette surface occupe dans le tube avant de disparaître dépend de la
température de l'observation. Si, une fois la surface disparue, on diminue la pression, il apparaît une sorte de nuage occupant plusieurs millimètres dans le tube
puis ce nuage s'affaisse, et l'on voit reparaître la surface de séparation au tiers environ (à partir du bas) de l'espace occupé précédemment par le nuage. L'addition du gaz permanent à l'acide carbonique abaisse la température critique : pour un mélange de 3'11,43 d'acide carbonique et 1 volume d'azote, les éléments du point critique sont 98 atmosphères et 14°. Andrews a observé, pour diverses températures, la pression à laquelle, en comprimant ce mélange, on voyait apparaître du liquide ; il augmentait ensuite la compression jusqu'à faire disparaître toute surface séparative, puis revenait en arrière jusqu'au moment où le ménisque reparaissait ; en résumé il déterminait les pressions minima et maxima entre lesquelles il y avait coexistence de liquide et de vapeur. On obtient ainsi deux séries de
pressions qui vont se rapprochant l'une de l'autre et convergent au point critique, ainsi que le montre le tableau ci-après
ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE. 445 IL DISPARAIT
LE LIQUIDE APPARAIT
quand on augmente
en comprimant à
suffisamment la pression, et en décomprimant
degrés
atmosphères
atmosphères
6,3
68,7
113,2
9,9
77,6
107,8
13,2
91,6
103,2
TEMPÉRATURE
(14,0)
ensuite il reparaît à
(98,0)
Si l'on opère dans un tube en forme d'U renversé à deux branches inégales, en comprimant à une températurdinférieure au point critique, l'acide carbonique liquide s'accumule dans la branche basse, celui qui a commencé
à se former dans l'autre disparaissant peu à peu. Si, ensuite, on décomprime de manière à ramener toute la masse à l'état gazeux, il se produit dans la branche basse une atmosphère riche en acide carbonique et ayant par conséquent une température critique plus élevée que le mélange homogène. On pourra donc, à ce moment, obtenir du liquide dans cette branche par une compression nouvelle à la température de 26° par exemple ; tandis que,
si l'on attend, les gaz se diffusent, l'homogénéité se
rétablit peu à peu, et au bout de quelques heures le point critique est revenu à 14°. Ce phénomène de diffusion lente, qui jette une vive lumière sur certains des faits signalés, a encore un autre effet : il influe sur le volume de la masse. Lorsqu'on prend le mélange sous pression rendu par la diffusion complètement homogène, qu'on y liquéfie l'acide carbonique par
un surcroît de compression à basse température, puis qu'on ramène tout à l'état gazeux en revenant aux conditions premières de température et de pression, on cons-
tate une contraction : la masse gazeuse, hétérogène à