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THÉORIES RELATIVES A LA COORDINATION
DES SOULÈVEMENTS.
qui contredirait les lois connues sur la résistance des matériaux. On peut remarquer en outre que, si le raisonnement était admis, il conduirait à une double pyramide tétraédrique dont la base serait le triangle équilatéral inscrit dans un grand cercle et non point à un tétraèdre ou à un hexatétraèdre.
rallèle est encore à 26° ouest du cap Guardafui. La direc-
Forme vraie des continents. - Si le tétraèdre rend compte en gros de la disposition générale en trois groupes des continents et des mers, il ne faut pas demander à cette hypothèse une grande précision. La seule inspection d'une mappemonde montre les grandes différences de proportion des trois masses continentales, l'inégalité des distances qui les séparent et qui séparent leurs centres moyens, situés presque à l'équateur pour le couple Europe-Afrique et le couple Amérique, et au moins par 45°N. pour le couple Asie-Océanie. Nous sommes donc bien loin des formes géométriques ou régulières d'un polyèdre sphérique. Mais une objection plus grave se présente. Il n'est pas exact, comme le prétend M. Green, que la partie australe de chaque continent soit déviée vers l'est. Si l'on considère le phénomène toujours grosso mode , c'est-à-dire l'Amérique du Sud tout entière par
rapport à l'Amérique du Nord, l'Australie et l'Asie, l'Afrique australe et le Sahara, la formule peut sembler acceptable ; mais si l'on y met plus d'attention, il est facile de reconnaître que ce sont les parties équatoriales des trois protubérances qui présentent le maximum de déviation et que, vers le 10° parallèle sud environ, une
courbure en sens contraire commence à se produire et s'accentue d'autant plus que l'on s'avance vers les
hautes latitudes. C'est ainsi que le cap Hom, la pointe la plus australe, qui se prolonge jusqu'au 56° parallèle, est à une distance de 400 environ à l'ouest du cap SanRoque et que le cap de Bonne.Espérance sur le 36' pa-
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tion seule des côtes orientales de ces deux continents, presque N.-E. , suffirait à montrer l'exagération de la forme adoptée par M. Green et :qu'il cherche à expliquer. Même l'Australie est déjà dans une position moins excentrique que la Nouvelle-Guinée, précisément située
sur l'équateur et qui semble la position extrême des terres asiatiques. Il semble donc probable que, si l'on pouvait suivre sous
les eaux les pointes méridionales des continents, c'est vers l'ouest et non vers l'est qu'elles continueraient à se diriger.
Objections à la théorie de la torsion. - La théorie
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tétraédrique, destinée à donner la clef d'une déviation gé-
nérale vers l'est de la partie australe des continents, ne semble donc plus d'une grande portée, puisque cette déviation ne se prolonge pas indéfiniment vers le sud. Mais en supposant même que les contours généraux des continents fussent bien ceux dont parle M. Green, les doutes les plus graves n'en subsisteraient pas moins sur la cause de cette torsion terrestre. L'hypothèse exige, en effet, que les portions australes soient plus rapprochées de l'axe terrestre que les protubérances boréales, et rien jusqu'ici ne paraît justifier cette assertion. L'Afrique auStrale constitue, au contraire, un grand plateau dont l'altitude moyenne est notablement supérieure à celle du Sahara, et l'Amérique du Sud est loin d'être une zone de faible relief (Brésil, chaîne des Andes). Si d'autre
part l'Australie vient à l'appui de cette thèse, l'Europe présente un relief au-dessous de la moyenne, hors de proportion avec celui de l'Asie et de l'Amérique du Nord, dont il ne devrait pas différer beaucoup. Quant à la cause de la torsion , c'est-à-dire la diffé-
rence des vitesses relatives de rotation des points du
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