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SUR LES MOTEURS ÉLECTRIQUES
A COURANTS ALTERNATIFS.
entre les trois fils, afin d'annuler les effets d'induction
la réceptrice est représentée Pl. XII., fig. 3 et 4. Sa partie fixe est du même type que la partie fixe d'une machine génératrice, mais avec un nombre de pôles double de celui que présenterait la machine génératrice d'un courant alternatif simple tournant à la même vitesse, puisqu'il y a ici une suite alternée de deux séries de pôles correspondant aux deux courants. Dans le cas présent, les pôles sont au nombre de 16, soit pour chaque courant huit électro-aimants excités en série et bobinés alternativement dextrorsum et sinistrorsum. Le nombre d'ampères-tours de chaque pôle est en régime normal 1.350
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sur la ligne téléphonique placée à mi-hauteur des mêmes poteaux. Une ligne à aussi haut voltage ne peut évidemment être aérieve que si elle est établie , maintenue et exploitée dans des conditions de sécurité absolues, tant comme tracé que comme solidité surabondante, et mise hors de la portée des personnes en toute circonstance.
L'extrémité de la ligne principale vers le puits des Chagnats devra être souterraine ; on emploiera un câble
sous plomb de 12',50, placé dans un caniveau de bois goudronné. Enfin, à l'autre extrémité du réseau, l'on a
prévu une section en fils aériens protégés par un isolement
léger en plomb, en raison d'émanations sulfureuses à craindre dans cette région. De puissants parafoudres sont intercalés aux stations entre la ligne et les appareils. A la fin de juillet, époque de notre visite aux mines de
Decize, la section de ligne posée était celle de 3.200 mètres
allant de la station centrale à la fendue des Lacets. En ce point était placé un moteur actionnant le ventilateur dela fendue. Ce moteur n'était autre qu'un alter. nateur Zipernowsky à huit pôles, dont il avait suffi de modifier le bobinage pour le faire fonctionner comme réceptrice à champ tournant. Cette solution était toutefois provisoire ; on y avait eu recours parce que les circonstances avaient mis l'installation de Decize avance sur la fabrication de la réceptrice définitive par les usines du Creusot. Pour la facilité de l'exposé, c'est cette réceptrice définitive que nous allons d'abord décrire; nous indiquerons ensuite la manière dont on avait transformé une dynamo du type courant en réceptrice provisoire.
Machine réceptrice. - Dans sa constitution définitive,
et l'induction correspondante dans les noyaux vaut 4.500 unités. Ces courants donnent un champ tournant dont la vitesse 5.000 de rotation est 8 ou 630 tours par minute environ.
L'armature mobile dans ce champ a pour carcasse un cylindre dont la paroi extérieure est creusée de rainures comme un induit de Pacinotti ; ce cylindre offre, en dehors des rainures, un diamètre de 554 millimètres, ne
laissant en regard des pôles fixes qu'un entrefer de 3 millimètres. Sa longueur suivant l'axe est Orn,30. Les
rainures sont au nombre de 96, c'est-à-dire de six pour chaque intervalle de pôles ; leur largeur est égale au plein qui les sépare, soit 9 millimètres, et leur profondeur est 30 millimètres. Cette armature est feuilletée, surtout afin que, lors des
démarrages, les courants de Foucault s'ajoutant à ceux induits dans les bobines ne viennent pas compromettre le self-starting. Elle est évidée dans sa partie centrale à la manière d'un anneau, non pour les besoins du bobinage, mais en vue de la légèreté. Le bobinage est en effet placé uniquement à la partie extérieure du cylindre, le fil passant d'une rainure à une
autre de manière à constituer des bobines plates en