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SUR UN GISEMENT DE PHOSPHATES
sieurs fois aux cristallisations dans l'eau bouillante. Le sel marin se sépare d'abord. Les eaux mères concentrées donnent un mélange de 25 parties environ de chlorure de sodium et de 75 parties de nitrate sodique. Une nouvelle cristallisation abandonne ce dernier sel purifié à 91,5 p. 100. Je l'ai définitivement caractérisé par son analyse directe, et par la mesure de l'angle p. p 1060,3 de son rhomboèdre.
On ne saurait douter que les nitres du Pérou ne se soient ainsi produits (1 . D'une part, on trouve dans cette région du désert de Tarapaca, et dans la presqu'île de Mejillones, les salares ou salines naturelles provenant d'anciens lacs salés évaporés par la chaleur solaire; de l'autre, on rencontre souvent sous ces couches de sel on
de nitre, quelquefois à côté d'elles, des bancs de guano en partie transformé, qui démontrent l'origine del' azote de ces nitrières. Enfin les iodates le plus généralement mélangés
à ces nitres, témoignent à leur tour que ces dépôts sont bien les produits de la décomposition, puis de l'oxydation consécutive des déjections des oiseaux de mer qui, nourris d'algues et de mollusques marins, ont fourni la matière organique iodée et bromurée dont l'oxydation ultérieure par les ferments nitrifiants, ou plus généralement par les microbes oxydants, a formé les iodates et bromates (") M. Mtintz, dans un Mémoire publié aux Annales de chimie et de phys., 6° série, t. Xl (mai 1887), avait établi, avant moi et sans que je connusse ses recherches, la transformation du nitrate de chaux en nitrate de soude sous l'influence du sel marin. Nos deux démonstrations concordent, et nos opinions se confondent presque sur l'origine des nitrates de soude du Chili. Quoique depuis 1876 j'expose cette théorie dans mes leçons publiques, je n'en avais pas encore la confirmation expérimentale. Les expériences de M. Miintz et les miennes l'ont donnée. M. Miintz a de plus démontré que les iodures et bromures forment, sous l'influence du ferment nitrique, des iodates et bromates, sels qu'on retrouve dans les nitres du Chili.
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DE CHAUX ET D'ALUMINE.
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que l'on trouve toujours en faible 'quantité dans ces nitres. Les acides nitrique, iodique, phosphorique et sulfurique unis à des bases diverses, se présentent donc ici comme les quatre termes concomitants et nécessaires de
l'oxydation par les ferments oxydants, de l'azote, l'iode, du phosphore et du soufre, éléments qui, à une certaine époque, ont coexisté dans les matériaux organiques ayant servi de pâture aux oiseaux de mer qui ont déposé les guanos d'où proviennent ces nitres.