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LES EAUX MINÉRALES DE PFEFERS-RAGATZ.
on a pu s'en convaincre Sous le torrent de la Tamina, de la source, en mettant la dans les travaux de captage parois schisteuses se rejoignent rivière à sec, les deux en cuvette et aucune fente d'origine profonde ne continue la gorge, qui est tout entière due à l'érosion (*), Notamment la veine calcaire transversale, d'où sortent les sources, ne présente aucun indice de fissure. Tout au contraire, les preuves d'érosion sont nombreuses : dans le lit même de la Tamina, on a trouvé, lors des travaux, des blocs pesant jusqu'à 20 tonnes qui avaient fortement strié le fond. Des blocs du même genre, ayant jusqu'à 0°1,15 de diamètre, ont été trouvés dans une sorte de réservoir intérieur des sources (Pl. IV, fig. I); des cavités ont été creusées sur les parois de la gorge, etc. (**), Un point important, c'est que ce travail se continue tous les jours. La comparaison, dans le tableau précédent, des deux pentes de l'ancien Rhin et de la Tamina sur le même parcours, montre combien la première, qui était celle d'un grand fleuve achevé, était plus douce que la seconde. On a, d'ailleurs, depuis qu'on observe la source, constaté nettement l'abaissement progressif du lit du torrent, accompagné par l'abaissement correspondant de la source thermale qui vient toujours sourdre au point le plus bas (***).
(*) Cf. de la Noé et de Margerie, les Formes des Terrains, p. 167, sur la généralité de cette observation. (*") On peut voir quelques-unes de ces cavités d'érosion sur le rocher qui domine les sources (Pl. 1V, fig. 3). ("*" ) Voir, plus loin, p.154 et 155. Une théorie originale delber (Bull. Ac. imp. des sc. de Sainl-Pélersbourg, 3 février 1860,2' partie) a cherché l'influence que pourrait avoir. le mouvement de rotation de la terre sur les fleuves coulant, comme la Tamina, suivant un méridien. Les eaux doivent être portées constamment en la vers l'Est et, par suite, ronger la rive Est à son pied, donc, effet, qui s'observerait, faisant ébouler, la maintenir verticale. Cet d'après Baer, sur les berges de divers fleuves Nord-Sud, aurait amené, pour la Tamina, la disposition différente des deux rives
LES EAUX MINÉRALES DE PFEFERS-RAGATZ.
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DESCRIPTION DES SOURCES. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES.
Au fond de la gorge de la Tamina, que nous venons de décrire, il existe, en travers des schistes noirs et calcaires nummulitiques du fiysch (dont l'âge a été précisé, en ce point même, par des fossiles, notamment des nummulites, trouvés par Escher von der Linth), un faisceau de fissures transversales sur lequel sont placées les sources thermales.
Les schistes sont dirigés, d'une façon générale, N. 55° E
avec pendage au S.-E de 30 à 40°; le torrent
,
qui les
entaille, est à peu près N.-S, et les fissures grossièrement E.-O. La principale est visible sur les deux parois de la gorge ; un mince dépôt de calcaire ferrugineux la caractérise. Dans le lit du torrent, les griffons, particulièrement nets, sont formés par des trous ronds au milieu d'une veine calcaire.
La tendance de l'eau minérale étant toujours de s'échaner au point où elle est combattue par la moindre pression, c'est-à-dire au point le plus bas exposé à l'air libre, il est naturel de penser, comme nous venons de le dire, que, dans cette gorge profonde , les principales sources ont toujours dû être sur le bord de la Tamina. Néanmoins, il a existé, jusqu'en 1859, dans les rochers de la rive droite, une véritable grotte servant de réserentre l'établissement de PliEfers et Ragatz, celle de l'Est infiniment plus abrupte que celle de l'Ouest (cf. Denzler, Miltheil der nalurforschenden Gesellsch., in Bern, 14 janv. 1860.) Comme l'a fait remarquer M. de Lapparent (Géologie, 3' éd., p. 189), cette théorie, soumise au calcul, ne donne, entre les actions érosives sui les deux rives Est et Ouest, que des différences insignifiantes. Voir 1847
, Escher von der Linth : Die Thermalquellen von
Pfiefers (Milth. d. Ziirch. naturf. Ges.).