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LES EAUX MINÉRALES DE PF_EFERS-RAGATZ.
LES EAUX MINÉRALES DE PF,EFERS-RAGATZ.
rature. La composition des schistes traversés fait com-
En premier lieu, la situation de leur griffon rendait, comme la partie historique de ce mémoire l'aura suffisamment montré, l'exploitation directe et sur place extrêmement pénible et difficile ; en sorte qu'on a été amené a transporter l'eau thermale : d'abord, à 500 mètres de distance, à la sortie de la gorge, à l'ancien établissement
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prendre, de son côté, la composition chimique.
En résumé, les sources de Pffers sont un excellent type de ce qu'on a appelé les Thermes alpestres, ou les Wildbader, caractérisés par la brusque remontée des eaux d'infiltration que des couches schisteuses très redres-
sées ont, en pays montagneux, rapidement portées à de grandes profondeurs, sans qu'il se soit trouvé sur leur trajet d'éléments solubles pour les minéraliser. Ces sources, dont on trouve nombre d'exemples, le long des Alpes, peuvent atteindre des températures très élevées en restant presque complètement pures (*). La simple compa-
raison de leur analyse avec la teneur, en alcalis des sourceschaudes de régions volcaniques telles que l'Auvergne ou la Bohème, suffirait à montrer que, pour ces dernières, il est intervenu un autre élément que la chaleur, l'acide carbonique, emmagasiné dans le sol sous formede mofettes et entraîné par la circulation des eaux, qui seul a permis la dissolution abondante des alcalis et tout particulièrement de la soude, bien plus que de la potasse. Dans cet ordre d'idées, le groupement chimique des. sources thermales par régions géologiques, où toutes ont une composition analogue en rapport avec celle des terrains, est bien intéressant à étudier.
de Pffers, construit en 1630, rebâti en 1704 ; puis, 6 kilomètres environ plus loin, à Ragatz, où les bains
sont installés aujourd'hui. La pureté de l'eau, qui ne renferme ni gaz, ni éléments chimiques en' quantités appréciables, permettait d'exécuter cette opération sans craindre une perte sensible de ses propriétés salutaires. Mais, sur les 600 mètres qui constituent la première partie du trajet, on s'est trouvé gêné pour abaisser le niveau du captage principal, comme on y avait évidemment intérêt si l'on voulait augmenter le débit (*) ; il fallait, en effet, maintenir les installations et, particulièrement, les conduites au-dessus du lit du torrent qui, étant profondément encaisse sur une largeur de 6 à 10 mètres, a des crues rapides et souvent inquiétantes. Une plaque commémorative posée à côté de la source rappelle ("*) que, lors de la crue de juillet 1863, l'eau du torrent s'est élevée de près de 3 mètres au-dessus de ce niveau de captage. D'ailleurs, pour obtenir l'écoulement rapide de l'eau chaude sans perte de température, il fallait lui assurer
IV.
une pente suffisante : celle qui a été réalisée
CAPTAGE.
Le captage des sources de Pffers présente quelques caractères spéciaux sur lesquels nous appellerons d'abord l'attention. (*) Les eaux à la fois chaudes et fortement minéralisées des Alpes sont en relation avec des terrains gypsifères ou salifères. î
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V) On sait que le débit d'une source thermale augmente très rapidement à mesure qu'on la puise plus bas. Le remède très simple, si l'on en avait eu besoin, était évidemment d'installer des
pompes; mais il est inutile de faire remarquer que, même en Utilisant comme force motrice, ainsi qu'on a eu l'occasion de le faire en Suisse, le torrent voisin, il en serait résulté un supplément de dépense. En somme, aujourd'hui, l'eau est en général, à Ragatz, remarquablement abondante. (**) Voir PL IV, fig. 3.
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