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SUR L'INDUSTRIE 1VIINÉRALE DE LA RUSSIE.
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APERÇU GÉNÉRAL
l'organisation d'une bonne administration minière, donnèrent un fondement solide à la prospérité de cette importante branche de l'industrie nationale. Malheureusement , les droits accordés à l'industrie
minière par le Berg - Privilegium ne reçurent pas les développements ultérieurs nécessaires et l'industrie minière ne jouit pas, dans la suite, des avantages sur lesquels on aurait pu compter, comme conséquence naturelle, de ces premiers privilèges. Ces droits ne restèrent même en vigueur que pendant environ 60 ans et, durant cette période, le Berg-Privilegiunz fut plusieurs fois amendé et modifié. Ainsi, un oukase de 1727, promulgué par l'impératrice
Catherine I", eut pour but de faciliter la fondation des entreprises minières dans les contrées les plus éloignées de l'empire et notamment en Sibérie. Mais déjà, sous le règne de l'impératrice Anne, l'admi-nistration des mines fut, une première fois, complètement modifiée. En 1736, le Berg-Gollegizon fut aboli et, pour
gérer les affaires de l'industrie minérale, fut créé un bureau spécial sous le nom de Berg-.Directorium, dont le premier directeur fut le saxon baron de Chemberg,. placé.
à ce poste par l'influence toute-puissante de Biron. La réorganisation fut complétée en 1739 , par un nouvel oukase intitulé : Règlement des mines. Un des points carac-
téristiques de ce règlement etait la remise à des particuliers de la direction de toutes les usines d'État sauf la montagne Blagodat, dans l'Oural, et les mines de cuivre en Laponie. La gestion des mines de fer de la montagne de Blagodat fut confiée au baron de Chémberg
Pendant la période d'existence du Berg-Directorium, les usines, exploitées par les entrepreneurs particuliers, tombèrent en complète décadence ; aussi l'impératrice Élisabeth fut-elle en 1772, amenée à supprimer le BergDirectorium et à revenir à l'organisation créée par Pierre
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le Grand, c'est-à-dire à rétablir l'ancien Berg-Collegiunz.
La découverte de l'or, près d'Ekaterinbourg , dans les mines de Berezovsk et l'exploitation de l'or argentifère dans les montagnes de l'Altaï, aux usines de Demidoff, qui furent saisies dès lors par le gouvernement, tels sont les faits les plus remarquables de l'industrie minière pendant le règne de l'impératrice Élisabeth. La création d'une école des mines à Saint-Pétersbourg
fut un progrès dont l'idée remonte au règne de cette impératrice, mais dont la réalisation n'eut lieu que sous le règne de la grande Catherine, en 1773. En 1775, l'administration des affaires minières en Russie fut l'objet d'une nouvelle transformation. Peu après l'institution des gouvernements, fut publié un oukase qui remit la gestion des affaires minières à des bureaux spéciaux annexés aux chambres des finances. Cette mesure eut pour conséquence la plus complète décadence des usines et surtout de celles de l'Oural. L'impératrice Catherine II, par le manifeste du 28 juin 1782, fit subir également à la législation minière une transformation radicale, en un sens entièrement contraire aux principes posés par Pierre le Grand. Cet acte déclara que la propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous, 'ainsi que de tous les produits que le propriétaire peut tirer de son terrain.. Les points principaux de ce manifeste sont encore en vigueur jusqu'à nos jours. Déjà vers la fin du règne 'de:Catherine la Grande, les résultats peu satisfaisants Obtenus par le mode de gestion adopté
pour les usines nécessitèrent des change-
ments partiels dans l'administration minière et décidèrent l'empereur Paul Pr, dès la première année de son règne, à rendre à ce service son indépendance par le l'établissement du Berg-Collegium. Grâce à, l'initiative du directeur de cette administration, Soimonoff, furent envoyées, sous le règne de l'empe-