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REVUE DE MÉCANIQUE APPLIQUÉE.
La restitution du travail n'est complète que si la détente et la compression suivent la même loi ; le plus sou-
vent, pendant la compression, il se dissipe au dehors de la chaleur, qui ne se retrouve plus pendant la détente.
En outre, le poids d'air refoulé par coup de piston est réduit du fait de l'espace libre : pour un même effet utile, la machine est plus grande et consomme plus de travail en frottements. Quand le rapport
des pressions ne s'éloigne pas beau-
coup de l'unité, cette influence des espaces libres est peu sensible ; elle devient considérable et paralyse même la
machine quand la valeur du rapport
estest grande, soit 19
qu'on veuille comprimer l'air à une pression très élevée,
soit au contraire qu'on veuille abaisser beaucoup p avec une machine pneumatique.
Trois moyens permettent de remédier à cet inconvénient des espaces libres. On peut employer des pompes étagées, ce qui réduit le rapport des pressions extrêmes pour chacune d'elles. Par exemple, on comprime l'air de
PNEUMATIQUE.
de l'autre un poids d'air plus fort ; le travail de la compression dans l'espace libre n'est plus restitué. Le travail strictement nécessaire pour la compresÉon
de l'air varie suivant la loi de cette compression : les deux valeurs extrêmes correspondent aux modes therme et adiabatique. Soit 0 a (fig. 20) le volume dtn kilogramme d'air ; ces deux modes sont repré-
sentés par l'hyperbole équilatère AB et par la courbe AB' dont l'équation est const.
le travail est figuré par
pace libre, soit à l'aide de pistons hydrauliques , soit par l'injection d'eau dans le cylindre, utile aussi pour un autre motif. Les pompes à comprimer l'acide carbonique, dans la machine frigorifique Raydt , sont un exemple d'appareil à peu près absolument dépourvu d'espace libre, le piston à bout de course touchant le fond du cylindre. Une troisième méthode consiste à vider l'espace libre vers la fin de la course, en faisant communiquer à ce mo-
ment les deux côtés du piston. La communication étant ensuite supprimée, le piston aspire d'un côté et refoule
a
AB CD et Fig. Compressions isotherme et adiabatique. AB'CD. La différence de ces deux aires augmente avec le rapport de la presles aires
O.
sion finale à la pression initiale.
La formule rappelée au paragraphe 3 nous donne le rapport des deux aires pour les diverses valeurs du degré de compression p2.
pi
p, à p' à l'aide d'une première pompe, puis de p' à p, dans une seconde. Un deuxième moyen est la suppression même de l'es-
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Pour
=-- 1,2 le rapport des travaux est 1,02 2
1,11 1,29 1,43 1,51
10
La compression adiabatique donne, il est vrai, unt volume d'air CB' plus grand que la compression isotherme; mais ce volume CB' est à une température t, plus élevée que la température ambiante t, il se refroidit rapidement dans le réservoir où il est refoulé et redevient CB. Cette diminution de température produit seulement une réduction de volume et non un abaissement de pres:
sion, dans l'état de régime
il sort du réservoir un