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REVUE DE MÉCANIQUE 'APPLIQUÉE.
PNEUMATIQUE.
des orifices d'aspiration et de refoulement. Le tiroir est en outre muni d'un canal, qui fait communiquer en lin de course les deux côtés du cylindre, pour .vider les espaces libres. Une enveloppe à circulation d'eau entoure le cylindre. Le compresseur Wegelin et Hubner est, en principe, analogue au précédent, mais c'est un tiroir spécial qui effectue la vidange des espaces libres. Comme exemples de compresseur à cylindres étagés, nous citerons ceux de Brotherhood et d'Elwell, qui don-
à condition d'avoir une faible levée. Les petites soupapes Corliss, formées d'un disque mince en métal, au diamètre de 60 à 80 millimètres, pressé par un ressort léger, fonctionnent bien ; un compresseur, aspirant 85 mètres cubes . par minute, est muni de 328 rondelles de ce genre. Une machine soufflante en comporte 780. Dans un compresseur essayé aux mines de Blanzy, le volume d'air aspiré était les 92/100 du volume engendré par le piston, et le travail indiqué dans le cylindre soufflant était les 84/100 du travail moteur indiqué.
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nent l'air à une pression fort élevée. La compression étagée a été employée de même, pour une pression finale ne dépassant pas 8 'atmosphères, dans la grande installation faite récemment à Paris par la Com-
pagnie de l'air comprimé. Les compresseurs ont leurs soupapes commandées d'après le système de M. A. Riedler. Chaque compresseur est actionné par une machine pilon à triple; expansion de 2.000 chevaux ; les trois cylindres à vent sont montés en tandem au-dessus des trois cylindres moteurs. La course de tous les pistons est de Im,400. L'air est aspiré au dehors par deux cylindres, du diamètre de 1111,100; la compression s'achève dans le
troisième cylindre, dont le diamètre est de 0111,780. Le nombre de tours peut atteindre 72 par minute. Dans son mémoire cité au paragraphe 2, M. Burdy signale- plusieurs détails intéressants des compresseurs construits au Creusot. La circulation d'eau dans une enveloppe autour du cylindre a été conservée, malgré l'emploi
de l'injection, pour éviter tout échauffement des parois ; la chemise intérieure du cylindre est en fonte dure et les
segments du piston sont en bronze phosphoreux : obtient ainsi un bon frottement, malgré la présence
on de
l'eau et les dépôts qu'elle donne quelquefois. Les clapets en cuir, en caoutchouc ou en matières équivalentes ne durent pas longtemps : les soupapes sont préférables,
19. MOTEURS A AIR COMPRIMÉ.
- L'air comprimé
commande tantôt des moteurs d'atelier, transmettant la puissance à un arbre, tantôt des locomotives qui empor-
tent l'air emmagasiné dans un réservoir, tantôt des appareils spéciaux, tels que perforatrices, freins de chemins de fer. Pour ces appareils spéciaux, on recherche .surtout la commodité, plus que l'utilisation complète de la force motrice disponible.
Les dispositions des moteurs du premier genre sont analogues à celles des machines à vapeur, à piston ordinaire ou rotatives ; les machines rotatives ne servent guère que pour les faibles puissances. La particularité la plus intéressante du fonctionnement de ces machines a trait à l'emploi de la détente de l'air. En général, l'air du cylindre reçoit peu de chaleur, de sorte que cette détente est presque adiabatique et le refroidit beaucoup : si elle est poussée aussi loin que possible, c'est-à-dire jusqu'à une pression p, égale à celle de l'atmosphère, la température absolue t, est, en fonction
de la pression p, et de la température t, au début 0,29 t t . Avec p = 6 atmosphères et t=-- 300, on trouve 1,== 179. L'air passerait ainsi de la tempéra-
ture centigrade + 2.7° à 94°.