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REVUE DE MÉCANIQUE APPLIQUÉE.
PNEUMATIQUE.
L'air fourni au machines est presque toujours humide: ce refroidissement condense et même congèle la vapeur d'eau : la glace se dépose à l'intérieur de la machine et en gêne beaucoup le fonctionnement. Il est vrai qu,e la chaleur abandonnée par l'eau se communique à l'air, qui se refroidit moins ; mais il suffit que la température descende au-dessous de zéro centigrade pour que la glace se forme. Le refroidissement durcit aussi les huiles et rend le graissage défectueux. M. Mallard a étudié avec grands détails la détente de l'air humide, dans son travail sur les machines à air comprimé. Pour éviter ces inconvénients, on règle beaucoup de
consiste à chauffer l'air avant son emploi. Reprenons le diagramme de compression adiabatique CB' AD ; dans le
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moteurs à air comprimé sans détente ou avec
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réservoir où il est comprimé, l'air se refroidit, si bien
faible
détente. Au moment où l'air à forte pression s'échappe dans l'atmosphère, il se produit encore un refroidissement intense dans le jet gazeux ; mais ce refroidisse-
ment n'est plus aussi gênant , parce que le courant entraîne les particules de glace qui peuvent se former. Il convient que le moteur ait de grandes lumières, un conduit d'échappement direct et soit graissé avec de
l'huile minérale ou de la glycérine. Si l'on ne faisait aucune détente dans le cylindre, l'air revenu au repos à
l'extérieur de la machine reprendrait sa température Si la compression et la détente de l'air étaient isothermes (,fig. 27) on retrouverait, abstraction faite des autres causes de pertes, un travail ABCD égal à celui de la compression. Avec une compression et une détente adiabatiques, on consomme le travail CB' AD et le moteur
rend ABC']). On ne retrouve que le travail ABbD, s'il fonctionne sans détente. Les formules simples du travail des gaz permettent de calculer, dans chaque cas, ces valeurs du travail. Un moyen fort ingénieux d'éviter les inconvénients de la détente et d'augmenter la puissance du moteur
Fig. t7.
'Compression et détente de l'air.
que son volume passe de AB' à AB sous pression constante. Au moment de l'utiliser, rendons-lui les calories qu'il a ainsi perdues : nous ramènerons le volume de AB à AB' sans que la pression varie, et la détente adiaba-
tique nous restituera le travail initial, AB' CD. Nous pourrons même chauffer l'air davantage, et le dilater jusqu'à AB" : nous obtiendrons alors un travail AWC"D, supérieur à celui de la compression. Le nombre des calories qu'on fournit ainsi à l'air comprimé, pour augmenter beaucoup la puissance obtenue, n'est pas considérable ; c'est ce qui rend assez facile ce chauffage préalable, qui est une des transformations de chaleur en travail les plus avantageuses que nous puissions réaliser : en voyant ce taux d'échange particulièrement élevé, il ne faut pas oublier qu'il ne correspond
qu'à une des phases d'une transformation plus compliquée, dont l'ensemble exige le compresseur et le moteur.