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ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
ET SUR LE. BOULONNAIS.
Un peu plus au sud, la faille de Beuvrequen s'étend dans la même direction, et l'on peut aussi y voir une ligne directrice du même système de plis. J'ai rattaché()
Ce synclinal, comme on sait, se dirige vers le GrisNez; de plus les accidents que j'ai analysés dans un autre travail (*), dessineraient, d'après les études de M. Douvillé et de M. Rigaux, une ceinture courbe autour du massif du Gris-Nez. Il y aurait donc là indication d'une nouvelle bifurcation semblable à celle du sud du Boulonnais, et les considérations développées plus haut mènent alors à conclure, comme d'ailleurs je l'avais déjà fait en me plaçant à un autre point de vue, que le massif du Gris-Nez fait partie d'un second dôme, qui se rattache naturellement au-Weald anglais. Le synclinal d'Hardinghen se bifurquerait autour de ce dôme, et sa branche méridionale irait alors, elle aussi, aboutir dans la rade
la production de cette faille, qui date de la fin du jurassique,
à la formation contemporaine d'un dôme de soulèvement sur l'emplacement de l'Ardenne et du Brabant ; mais si l'on remarque que cette faille équivaut au déplacement produit par un pli brusque ou, en réalité, par l'ensemble d'un synclinal et d'un anticlinal très rapprochés, il est naturel de supposer que la préexistence d'un accident de ce genre a déterminé le choix de la surface de décolle-
ment. On se trouve ainsi conduit à faire converger le long de cette ligne nos deux plis les plus méridionaux, le synclinal de ceinture du Boulonnais et l'axe du Condros et, par conséquent, à les faire aboutir tous deux vers la rade d'Ambleteuse. Le synclinal d'Hardinghen qui letir fait suite au nord doit correspondre au synclinal de Fléchinelle, et l'anticlinal de Caffiers, qui vient plus loin, à notre quatrième pli, au pli de Bruay, à celui qui borde au nord le bassin
du Pas-de-Calais. Pourtant la question n'est peut-être pas aussi simple, et il n'est pas impossible que le synclinal de Fléchinelle se bifurque autour du massif de Caffiers». Il faudrait alors faire passer la branche orien-
tale dans la grande sinuosité des courbes successives près de Thérouanne ; il faudrait, il est vrai, y faire aussi passer l'anticlinal de Bruay, et la vallée de la Lys, conformément à une règle d'une application très fréquente. suivrait l'axe de cette sorte de rebroussement des plis. C'est une simple hypothèse qui aurait l'avantage de me mettre partiellement d'accord avec M. Dollfus ; mais une étude attentive du synclinal d'Hardinghen me décide à la repousser. (*) Bull. Soc. géol., 3' série, t. XX, p. 132.
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d'Ambleteuse.
C'est là la raison indirecte qui m'empêche de croire à la bifurcation du même synclinal auprès de Thérouanne si l'on admet en effet l'explication théorique que j'ai donnée de la formation des massifs amygdaloïdes, il serait peu compréhensible qu'il s'en formât deux distincts dans une même bifurcation d'un synclinal, c'est-à-dire à l'intérieur d'un même 'élargissement ou d'un même ventre primitif. On vôit que, malgré la ténuité d'une partie des indices, leur concordance mène à un résultat satisfaisant. Il y aune nouvelle vérification à tirer de l'étude des fonds marins.
Il est évident que, si les anciennes surfaces de dénudation marine, telle que la surface des terrains primaires dans le Nord, reflètent en quelque sorte les plis anciens
et en reproduisent le réseau, la même chose doit être vraie des surfaces de dénudation qui ont servi de premier fond aux mers actuelles. Ce fond a été depuis recouvert par des dépôts, plus ou moins épais, qui tendent à en ni-
veler les inégalités, en même temps que l'accentuation progressive et continue des ridements tend à accentuer ou (*) Bull. Soc. géol., 3' série, t. XX, p. 134.