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DES PHOSPHATES DU DYR ET DU KOUIF.
DESCRIPTION GÉOLOGIQUE DE LA RÉGION
Sénonien supérieur. - Les calcaires blancs situés audessus occupent dans la région qui nous intéresse une vaste étendue, comme on peut s'en rendre compte en jetant un coup d'oeil sur la carte que nous avons dressée (Pl. XV, fig. 1). Ils présentent le même facies que ceux d'Aïn Beïda et les Inocérames qui y pullulent s'y présentent aussi, comme là, à l'état de moules. Tout autour du Dyr jusqu'au Kouif et au delà, on est continuellement sur ces calaires, dont l'épaisseur peut être évaluée sans exagération entre 300 et 400 mètres. Leur inclinaison est partout de 10 à 15 degrés avec relèvement vers le nord magnétique, sauf cependant sur le flanc est du Djebel Fellah (près le bordj du Caïd) où j'ai noté une inclinaison de 30 deeés. Entre le Djebel Fellah et le -Kouif, le Sénonien est affecté de deux ondulations
principales à _amplitude très large et constituant deux grands, mais légers, synclinaux dans lesquels l'érosion n'a pas atteint les lambeaux suessoniens qu'ils supportent et dont nous allons bientôt nous occuper. A l'est du Dyr, le Sénonien inférieur disparaît dès le Djebel Gounifida sous le manteau alluvionnaire de la plaine, alors que
les calcaires à Inocérames persistent au-dessus du niveau de celle-ci (800 mètres) et atteignent l'altitude de 1.200 mètres environ. Au nord, les marnes vertes et grises paraissent se développer sur le flanc est de la chaîne qui borde la plaine toujours recouvertes par les calcaires à Inoeérames. Au sud du Dyr, ces derniers sont interrompus par le lambeau suessonien d'Aïn Kissa et viennent but-
ter par faille contre les calcaires durs à silex de l'Éocène inférieur comme l'indique la coupe II (fig. 3). Dès le Djebel Gouraï , le Sénonien,:inférieur réapparaît et forme une
bande très régulière (entre le Turonien et le Sénonien supérieur) et qui se poursuit jusqu'en Tunisie. Enfin, au sud du lambeau d'Aïn Kissa, les calcaires suessoniens viennent butter contre' les Marnes du Séno.
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Men inférieur, qui sont d'ailleurs peu apparentes, recouvertes qu'elles sont par les dépôts quaternaires.
Suessonien. - Le Suessonien peut être considéré ici comme formé de deux étages bien distincts à la base des marnes noires et grises ; à la partie supérieure des
calcaires d'abord marneux et à rognons de silex avec couches de phosphates interstratiflées, puis des calcaires durs et compacts à Nummulites et Thersitea. Ces formations reposent ici, comme nous l'avons dit, dans deux synclinaux ou mieux deux ondulations synclinales des calcaires à Inocérames. Leurs dépôts se relèvent légèrement au Dyr comme au Kouif sur les bords, de ces deux ondulations, mais avec une inclinaison bien moindre que celle du Sénonien. '1° Marnes suessoniezznes. - -L'assise des marnes est d'épaisseur variable. Au Dyr, elle atteint environ 120 mètres; au Kouif, elle ne dépasse pas 50 mètres. Elles sont
discordantes avec les calcaires à Inocérames dont les bancs supérieurs sont souvent corrodés. Cette discordance est loin d'être partout manifeste, car ces calcaires sont presque toujours peu inclinés (IO a 12°) ; mais sur le flanc ouest, on peut la constater en plusieurs points, et notamment près du Bordj du Caïd où les couches sénoniennes ont une inclinaison de 30 degrés. Même
constatation au flanc sud près de Aïn el Kelb, quoique l'inclinaison du Sénonien soit moins forte. Ces marnes sont quelquefois imprégnées de cristaux de gypse ; elles sont très délitescentes, noires surtout à la base, parfois grises, surtout à la partie supérieure. Les cristaux de gypse sont particulièrement abondants dans la partie ouest du morceau enfaillé d'Aïn Kissa. Les fossiles y sont peu abondants. J'y ai trouvé l'Ostrea eversa et d'autres débris d'huîtres parmi lesquelles l'Ost. multicostata, si abondante à Souk Ahras (Dekma). M. Fi-