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336 LAMBEAUX SUESSONIENS A PHOSPHATE DE CHAUX
M. Grand, qui, tout dernièrement, a traversé ce lam-
beau dans toute sa largeur, nous signale que plus on gagne le nord plus les marnes phosphatées sont faibles ,et qu'elles finissent par passer à des marnes calcaires. Ce phénomène n'a rien qui nous surprenne et confirme une fois de plus la théorie des géologues algériens sur la 'formation des phosphates suessoniens : de Souk Ahras .jusqu'à Bordj hou Arréridj, c'est-à-dire sur une longueur d'environ 380 à 400 kilomètres au minimum, on rencontre une série de lambeaux suessoniens signalés par MM. Pomel, Tissot et Brossard, et où il a été signalé des gisements de phosphate de chaux plus ou moins riches mais bien continus. Nous avons trouvé pour notre part, il y a quelques jours à peine, un lien entre les phosphates de Souk Ahras et ceux d'Aïn Fahroun ; en effet le Suesso-
nien situé entre ces deux points renferme des marnes l'ortement phosphatées au sein des calcaires tendres à .silex et aussi une niche tendre donnant à la surface jusqu'à 48 p. 100 de phosphate de chaux. Des recherches plus .approfondies donneront peut-être des échantillons à teneur
.plus forte. En outre, entre Aïn Fakroun et Bordj hou .Arréridj, le Suessonien peu étudié jusqu'à aujourd'hui
,quant aux phosphates nous révélera bientôt la présence de ces derniers ou au moins de marnes phoshatées, la .seule fertilité remarquable du sol nous en est un indice. Or tous ces dépôts suessoniens situés entre Bordj hou Arréridj et Souk Ahras, de même que ceux situés par ,exemple entre Tebessa et Batna, se trouvent sur le rivage de la mer de celte époque. Il est donc rationnel de con:sidérer nos phosphates comme une formation de rivage .ou plus justement de mer peu profonde La quantité considérable de dents et de débris de Poissons et de Sauriens (*) qu'on y trouve en est une conséquence. En outre, (*) Voir Pomel, C. R. A. S., juin 1891; Notes à l'Association
DE BORDJ BEDIR ET DU DJEBEL MZEITA.
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dès qu'on gagne la pleine mer suessonienne, plus tracé de phosphates : comme à Bel Imour, ils passent à des marnes à teneur faible, puis à des marnes calcaires. Nous nous proposons d'ailleurs de revenir bientôt sur ce sujet après des études approfondies déjà commencées par le Service géologique de l'Algérie et entreprises sur le rivage de la mer suessonienne algérienne. Grâce à M. de Font-RéaulX, sous-préfet de Guelma et à MM. Bernelle, Caroli, et Saugey, administrateurs de commune mixte, nous avons pu prendre de rapides obser-
vations dans la partie située entre Souk Ahras et Ain Fakroun avec assez de facilités, ce qui n'est pas toujours possible dans bien des régions de l'Algérie.
de Toulouse et d'Oran ;. pour l'avancement des sciences, Congrès Description géologique de
Thomas, S. G. F., 1891; Péron, l'Algérie.