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TUBES INDICATEURS DU, NIVEAU DE L'EAU
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
réalité les causes étaient restées incomprises. Mais quand on entre dans le détail des enquêtes, même en y appor-
trop s'attacher à en mettre les indications à l'abri de toute cause d'erreur. Or, si les enquêtes relatives aux accidents de chaudières ont mis fréquemment en évidence le jeu défectueux de beaucoup de systèmes de flotteurs, sujets à se coincer, à rester paresseux par frottement, à se fausser par embouage, à devenir fantaisistes par la chute d'un axe ou d'un boulon, le tube indicateur en verre n'a pas toujours été, de son côté, trouvé exempt de reproches. Voici des cas que l'auteur de ces notes s'est trouvé personnellement à même d'observer ; s'il relate ces exemples, ce n'est à aucun degré pour discréditer l'emploi du tube de verre, mais parce qu'il faut le bien connaître afin de bien s'en servir.
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tant, pour ainsi dire, une prévention contre l'hypothèse du manque d'eau, on reconnaît avec évidence que cette cause d'accident est réellement d'une grande fréquence relative Si les accidents ainsi produits sont nombreux, sont-ils du moins assez généralement inoffensifs ou peu graves pour qu'en fin de çompte le manque d'eau soit un danger minime au point de vue de la sécurité des personnes? Ce serait une erreur de le croire. Sans doute, pour les types de chaudières où le défaut d'alimentation ne découvreles tôles exposées à rougir que lorsque l'appareil est à peu près vide de liquide, les accidents par Manque d'eau ne s'accompagnent pas d'effets dynamiques d'une grande ampleur ; 'mais il faut relativement si peu de chose
pour brûler mortellement un homme, que cette classe d'accidents ne laisse pas d'être redoutable pour les chauffeurs, trop généralement exposés d'une manière directe à un flux de vapeur d'eau et de produits de la combustion envahissant la chaufferie. C'est ainsi que la même statis-
tique inscrit 30 morts, sans compter les simples blessures, au bilan des 70 accidents de 1883-92; en 1893, les accidents par manque d'eau ont causé 2 morts et 5 blessures graves. Ce n'est donc pas seulement par le nombre des avaries, mais encore par celui des victimes, que la fréquence des manques d'eau s'accuse comme un mal auquel il importerait grandement de trouver des remèdes.
Parmi ceux-ci, l'on voudrait ici attirer l'attention sur diverses précautions à prendre dans l'installation et Feinplosi des tubes indicateurs du niveau de l'eau. Ce n'est
sans doute qu'un côté de la question ; mais le tube de verre, réglementairement obligatoire, constitue un appa-
reil de sûreté tellement important, qu'on ne saurait
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EXEMPLES D'OBSTRUCTION DU TUBE DE VERRE.
Le
12 décembre 1892, dans une des usines d'électricité de Paris, une déchirure se produisait à l'un des tubes bouilleurs d'une chaudière Babcock et- Wilcox, causant des brfilures au 'seul ouvrier qui se trouvât alors dans la chaufferie. Ce tube appartenait à la rangée inférieure, et toutes les apparences dénotaient un coup de feu par manque d'eau. Cette chaudière possédait deux tubes indicateurs en verre et un flotteur à cadran ; pour ce dernier, le direc-
teur de l'usine avouait qu'il était en mauvais état de fonctionnement depuis deux jours mais deux tubes de verre, indépendants l'un de l'autre, ne paraissaient-ils
pas avoir dû donner de suffisantes garanties ? Or, en démontant ces tubes à la suite de l'explosion, on a trouvé que l'un et l'autre étaient bouchés, à leur partie inférieure, par le caoutchouc de la garniture. Les croquis ci-dessous, fig. 1 et 2, montrent approximativement comment les choses étaient disposées à la base de chacun de ces deux tubes. Le 9 janvier suivant (1893), un coup de feu par manque d'eatramène la déchirure d'un tube bouilleur d'une chaudière Roser, dans une usine d'élévation d'eau, à Paris. Le Torne VI, 1894.]
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