Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 277]

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SUR LA SÉCURITÉ DE L'EMPLOI

DES CHAUDIÈRES A PETITS ÉLÉMENTS.

raissent les accidents de chaudières à petits éléments. Avec les dispositions. actuelles de presque toutes les chaudières à vapeur, multitubulaires ou non, les chauffeurs, loin d'être garantis contre les flux de ce genre, y

quent les dispositions récemment adoptées dans le même ordre d'idées par MM. Delaunay-Belleville et Cie. Des portes ainsi disposées, tant qu'elles sont fermées, donnent une fermeture autoclave, et une bouffée de pression se produisant dans le foyer tend à les appliquer sur leur cadre

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sont particulièrement exposés. Le fourneau offre en effet

du côte de la chaufferie les issues les plus faciles pour les fluides provenant en particulier d'une déchirure produite dans la région du coup de feu : portes de foyer s'ouvrant vers la chaufferie et fréquemment dépourvues de loquets ; ouvertures du cendrier généralement béantes

ou sans fermeture stable ; pour les chaudières à petits éléments, portes de boîtes à tubes plus ou moins imparfaitement loquetées. Il faudrait au contraire barrer ces chemins d'issue à la vapeur et aux gaz du foyer. Pour les ouvertures de chargement des foyers, on ne peut en modifier radicalement les dispositions actuelles qu'en recourant aux foyers dits à combustion méthodique

ou autres systèmes spéciaux, dont l'étude est intéressante mais complexe, dont certains types, après avoir séduit les théoriciens, ont Montré en pratique des défauts et même parfois des dangers, et qui sont jusqu'à présent peu répandus. Mais on peut du moins sans difficulté, dans

le système courant des foyers, munir les onvertures de chargement de portes qui, en dehors des temps de chargement, sont invariablement fixées dans la position de fermeture. A cet effet, en principe, il pourrait suffire d'un verrou, si verrou et charnière étaient solides. Mais on peut mieux faire. On trouvera (fig. 1 à 3, PI. XVII), les dessins

d'une porte s'ouvrant vers l'intérieur du foyer, qui est appliquée par M. Webb aux foyers de locomotives, et dont il est fait application en France sur le réseau des chemins de fer de l'Ouest. Plusieurs chaudières Babcoch et Wilcox qui fonctionnent à Paris, sont munies de portes s'ouvrant

d'une manière analogue. Les fig.- 4 et 5, Pl. XVII, indi-

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et non à les ouvrir. On a ainsi plus de sécurité qu'avec les verrous ou les clenches. Pour les ouvertures de cendriers, le problème est susceptible d'une solution radicale. Cette solution consisterait à barricader complètement la devanture jusqu'au sol, en y conservant seulement, s'il y a lieu, une porte solidement barricadée qu'on ouvrirait de temps à autre pour le tirage des cendres et des crasses ; on pourrait encore

ménager dans cette porte, si c'est nécessaire, quelques regards, habituellement fermés d'une manière robuste, et destinés à introduire le ringard pour piquer le dessous de la grille. Quant à l'introduction de l'air destiné à la, combustion, rien n'oblige à le faire entrer par la devanture. Il est facile de l'amener, par exemple, par un carneau latéral ou inférieur. On a proposé de laisser subsister l'ouverture du cendrier sur la devanture, mais d'en disposer la porte mobile de manière qu'elle tende à se fermer sous l'influence de la moindre pression intérieure au cendrier, et soit toujours libre de le faire. Les fig. 6 et 7, Pl. XVII, indiquent une disposition combinée par MM. Delaunay-Belleville à

cette intention. Il est difficile de dire si un pareil dispositif serait d'un fonctionnement réellement efficace, et ne serait pas en tous cas sujet dans la pratique à quelques causes de dérangement. Enfin, en ce qui touche les portes de boîtes à tubes des

chaudières à petits éléments, rien n'est plus aisé en principe que de les barricader solidement ; il y a seulement à prendre les précautions nécessaires pour que la fermeture soit permanente et robuste. La pression intéTome VI, 1895.

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