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SUR LA SÉCURITÉ DE L'EMPLOI
mine en faveur de précautions qui s'imposent : on ne peut se résigner à voir les chaudières 'multitubulaires, si heureusement appropriées à la suppression des grands accidents, tuer du monde en détail par des phénomènes dont l'amplitude est restreinte et dont les conséquences doivent pouvoir être maîtrisées.
Des remarques analogues s'appliquent à n'importe
quelle espèce de chaudière, relativement à certaines caté-
gories d'accidents. Ainsi, pour toutes les chaudières à foyer extérieur où un coup de feu par manque d'eau n'a chance de se produire que lorsque l'appareil est à peu près vide (*), les conséquences du coup de feu par manque d'eau, accident si fréquent, se bornent, dans la grande majorité des cas, au déversement dans la chaufferie d'un flux d'eau et de vapeur. Il en est de même, pour les chaudières tubulaires, des ruptures de tubes à fumée. D'une manière générale, la statistique montre que c'est le plus
souvent par brûlures que périssent les victimes des
accidents de chaudières à vapeur. L'ordre de précautions que nous venons d'indiquer n'a donc pas son champ d'application exclusivement limité aux générateurs à tubes bouilleurs. Pour le cas où, malgré ces précautions, un flux de vapeur, d'eau ou de gaz brûlants viendrait à se faire jour dans une chaufferie, il est enfin nécessaire que celle-ci
présente des issues faciles et une large aération. La statistique apprend queles accidents d'appareils à vapeur qui surviennent à bord des bateaux, où les chambres fie chauffe sont étroites et souvent sans issues faciles, sont particulièrement graves dans leurs conséquences ("). (") Cette condition exclut, bien entendu, les chaudières dites à flammes renversées : aussi les conséquences des manques d'eau sont-elles particulièrement graves pour cette espèce de chaudières. (**) Voir, à ce sujet, le travail cité de M. Compère.
DES CHAUDIÈRES A PETITS ÉLÉMENTS.
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L'expérience indique aussi qu'un chauffeur peut être perdu ou sauvé suivant qu'il a ou non, dans sa fuite, à se mouvoir dans le jet brûlant (*). Les conditions essentielles à
réaliser au point de vue de l'emplacement des issues de la chambre de chauffe proprement dite sont les suivantes :
il faut que le chauffeur surpris par un jet en provenance d'un générateur quelconque, puisse s'écarter à volonté soit vers la droite, soit vers la gauche, dans une direction parallèle à la façade du générateur, et que par ce mouvement il trouve tout de suite un chemin qui le conduise facilement au dehors sans repasser devant l'appareil.
(') Le 29 novembre 1889, à Clichy, un tube bouilleur s'ouvre,
par suite d'un coup de feu causé par obstruction à une chaudière à petits éléments ; deux hommes se trouvaient dans le local : le chauffeur, placé à droite du générateur, où il y avait une issue, cet homme est sain et sauf; un ouvrier, qui travaillait du côté gauche, celui-ci, pour s'enfuir par une,porte sise en face de la chaudière, traverse le flux brûlant; ilmeurt des lésions reçues.