Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 323]

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LES PLANS INCLINÉS AÉRIENS

de 20 mètres de long et de 4 mètres de profondeur. De même, le plan n° 2 a nécessité une tranchée à son point d'arrivée. Le plan n° 3 dessert un camp de 200 hommes. De plus, il reçoit à sa partie supérieure une série de plans affluents qui recueillent les minerais produits aux niveaux de 320 et de 351 mètres. Ces plans portent les noms de plan à Nord et de plan de la pointe Maggi. La voie ferrée du niveau de 404 mètres reçoit un plan

affluent de 600 mètres qui dessert les chantiers et le camp dits du Béarn à l'altitude de 427 mètres. Les chan-

tiers de la Dorée envoient leurs minerais au niveau de 404 mètres soit à l'aide de câbles uniques ou de glissières, soit à l'aide de balances de déblais. C'est encore à ce niveau qu'aboutit une balance de déblais de 350 mètres, dite plan de la Forêt, destinée à remonter l'eau et le bois sur les chantiers. Les plans de la Loire sont au nombre de deux : le plan n° 1 part directement des chantiers, le plan n° 2 aboutit

sur la voie ferrée de la plaine. Les minerais sont concentrés à la tête du plan n° 1 à l'aide d'un couloir qui recueille les minerais des six étages en exploitation. Le plan n° 2 a nécessité un peu avant son point d'arrivée une tranchée de 30 mètres .de long sur 3",50 de haut. VI. - MISE EN PLACE DES

CABLES.

D'après ce qui a été dit au commencement de cette note sur les montagnes de la Nouvelle-Calédonie, on peut prévoir que la mise en place des câbles porteurs est une opération longue et difficile. Il s'agit de passer par-dessus des forêts à peu près impénétrables où la chute des câbles serait un accident grave et entraînant de nombreux jours de retard dans l'établissement des plans. rai, une

DE LA SOCIÉTÉ D'EXPLOITAT. DE MINES DE NICKEL. 637

fois, assisté à un accident de cette sorte sur une petite mine exploitée par un particulier ; il fallut ouvrir dans la forêt une longue tranchée et, avec 40 hommes, le câble ne put être dégagé qu'au bout de dix jours de travail. La formation des coques est toujours à redouter dans la mise en oeuvre de câbles à fils résistants ; ces câbles ont une tendance à se détordre et il en résulte des boucles dont le serrage engendre une coque qu'on ne peut redresser. Le seul remède est de couper le câble en ce point et d'y faire une épissure. Par suite de leur tendance

à se mettre en 8, les glènes sont d'un maniement dangereux et les hommes doivent éviter avec grand soin de se faire prendre par une d'elles. On évitait autrefois la difficulté de mise en place des câbles en n'établissant les plans qu'au-dessus de régions assez facilement accessibles. On ouvrait une tranchée dans les arbres et on disposait le câble à terre au-dessous

de la position qu'il devait occuper dans l'espace. Cette solution a été abandonnée à Kouaoua, sauf pour certains plans établis en terrain facile ; pour tous les grands plans, on procède au lancement des câbles méthodiquement et sûrement quelles que soient les difficultés présentées par le profil en long. On n'a même pas besoin de parcourir ce profil. Le principe de la méthode est simple ; on lance un câble de petit diamètre, ce qui est facile, et ce câble auxiliaire sert de guide et de support au câble

plus gros qu'il s'agit de mettre en place. Pour un plan à câbles porteurs de 20 millimètres et à câble tracteur de millimètres, on a donc successivement à lancer : le câble tracteur, le câble auxiliaire, les câbles porteurs.

10 Lancement du câble tracteur. - Mettre en place un câble de 6 millimètres, pesant 130 grammes par mètre est une opération relativement facile. Le câble, allongé

sur le sentier ou sur la ligne de crête la plus voisine du