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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
montagnes formée par un soulèvement du crétacé supé-
rieur (voir la carte géologique, PI. I). Ce plissement a fortement affecté le terrain éocène, dont les couches se présentent redressées presque verticalement. Les parties de ces couches qui contiennent des phosphates
ont été plus sensiblement entamées par les agents atmosphériques, ce qui fait qu'elles sont marquées sur le sol par des lignes de dépression. Les gîtes phosphatés forment au sud de la chaîne une série de couches de couleur brun verdâtre au milieu d'argiles brunes feuilletées. On retrouve cette succession avec une régularité parfaite, dans tous les ravinements du terrain, sur une longueur d'environ 60 kilomètres. Sur ces couches, reposent un ou plusieurs bancs épais de calcaire à lurnachelles qui se continuent au sud par une puissante assise de gypse blanc en contact avec le miocène. C'est ce que montre la coupe (Pl. II, fig. 1), faite suivant la direction N.-S. sur la ligne sud des affleurements de Gafsa. Tandis que dans la partie sud, dont on vient de voir la coupe, les couches phosphatées sont puissantes et régulières, sur le versant nord du soulèvement crétacé, elles sont plus bouleversées. Il y a eu là une série de remaniements encore mal définis. En thèse générale, on peut dire que les couches éocènes ont été pliées, puis arasées par les agents atmosphériques, tout en conservant, dans leur ensemble, la disposition indiquée par les coupes schématiques fig. 2 et 3 Pl. II. Au ,
Djebel Tarfaï et au Dj. Methaoui, le crétacé a simplement bombé les assises tertiaires, qui se trouvent dès lors peu
redressées et en grande partie cachées. Dans d'autres points au contraire, les couches éocènes forment une série de plis, coupés par des failles, qui ont eu pour résultat de les mélanger entre elles et avec le crétacé, qui apparaît au milieu d'elles. On a d'ailleurs pour guide les bancs de calcaire à lumachelles ostréennes, par rap-
ET SUPERPHOSPHATES.
port auxquelles les couches phosphatées occupent une position constamment identique, aussi bien au nord qu'au sud de la chaîne. La puissance de ce niveau phosphaté est d'environ 80 mètres, le maximum èst atteint dans la partie centrale, où elle dépasse 100 mètres. Elle diminue au fur et à mesure qu'on s'avance vers l'est. Puissance des couches sud. - Pour en revenir aux affleurements sud, qui constituent la zone de beaucoup la
plus importante, je donne la coupe de l'ensemble des couches (Pl. II, fig. 4), au Khanguet-Seldja. Dans cette coupe figurent les 7 couches principales qui ont une puissance totale de 10 mètres. Depuis le Dj. Stah jusqu'au Dj. Zeitoun, les affleure-
ments sont recouverts par
1 ou 2 mètres d'éboulis néanmoins les couches peuvent être facilement suivies dans la série de ravins qui descendent dans la plaine. Sur toute cette longueur, elles conservent, d'une manière remarquablement constante, leur puissance totale de 10 mètres. La couche A, dont les variations sont les plus sensibles, n'a pas d'épaisseurs inférieures à l,80 ; elle atteint quelquefois 3 mètres. Ces couches sont visibles sur la totalité des affleurements, entre Gafsa et Tamerza , soit sur 60 kilomètres de longueur. Elles sont facilement exploitables, sur les deux tiers de cette longueur, sans autres travaux préparatoires que des décapelages de peu d'importance. Les phosphates en bancs de ces gisements sont grisâtres et grenus. Les couches sont homogènes. Dans une
des petites couches secondaires on trouve, avec des quantités de dents de squales, des coprolithes atteignant parfois la grosseur d'une noix. Les marnes qui séparent
les bancs de calcaire phosphaté en contiennent aussi des proportions variables, parfois importantes. Elles ne