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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
Au-dessus, viennent des terres phosphatées mélangées d'oxyde de fer, de sable et d'argile. Ces terres sont ellesmêmes recouvertes d'argiles de transport; parfois cepen-
phosphate compact rubané, que contiennent ces grottes, ne titrent que
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dant, la partie supérieure des grottes est vide. Elles communiquent avec le jour par des sortes de puisards remplis de terre végétale et reconnaissables à des dépressions qui leur correspondent à la surface, dépressions qui sont généralement cultivées tandis que ïe reste du terrain est formé de calcaires en bancs, dénudés. Ces grottes communiquent entre elles par un réseau capricieux de conduits dans lesquels ont circulé les eaux qui ont déposé le phosphate. Ces conduits, dits « trous d'eau » par les exploitants auxquels ils servent de guide d'une grotte à l'autre, présentent aussi les dépôts typiques de phosphate concrétionné à la base et de terres phosphatées dans les vides supérieurs. M. Bourbon a trouvé dans le phosphate concrétiormé
de l'une de ces grottes (grotte Leghar), un échantillon
de phosphate de chaux compact, contenant dans sa partie centrale, au sein d'un noyau de phosphate friable, terreux, les deux fossiles suivants : Nummulites planutata, Pecten plebeius, fossiles caractéristiques du suessonien.
Un fait digne de remarque, c'est la richesse en acide phosphorique du calcaire à Mélobésies formant les parois de ces grottes. Une analyse faite à l'École des mines de
Paris sur un échantillon de ce calcaire provenant d'une des parois verticales de la grotte Leghar, a donné Acide phosphorique total. . . . correspondant à : Phosphate tribasique de chaux. Calcaire. Oxyde de fer.
4,25 p. 100 9,87 80,60 6,30
tandis que les noyaux de ce même calcaire ayant servi de centre de concrétion et de dépôt pour les rognons de
Acide phosphorique total . correspondant à : Phosphate tribasique. Calcaire Oxyde de fer
. . .
0,80 p. 100 1,74 90,20 2,30
ce qui semblerait prouver que ce calcaire a été appauvri en phosphate par l'action des eaux sédimentaires. Les dépôts stalagmitiques de phosphorite sont fré-
quemment accompagnés de couches plus ou moins épaisses d'aragonite alternant avec le phosphate. Notons enfin, autant du moins que le développement actuel des travaux d'exploitation dans ce genre de gisements permet de l'affirmer, que les grottes à phosphate sont alignées sur une direction qui coïncide avec un anticlinal des calcaires mélobésiens. Malgré ces indications tenFormation de ces gites. dant à attribuer à ces phosphates une origine filonienne ou hydrothermale directe, telle que celle qui a donné naissance, d'après M. de Lapparent, aux poches d'argile à silex du calcaire grossier (*), l'opinion des géologues qui ont étudié ces gîtes est que l'origine de ces phosphates doit être recherchée dans la dénudation, la dissolution et le transport par les eaux du phosphate contenu dans les couches phosphatées du terrain miocène, puis le dépôt subséquent par ces mêmes eaux chargées d'acide carbonique et possédant par conséquent des propriétés dissolvantes convenables pour tenir en solution une quantité suffisante de phosphate tribasique. Ce phosphate serait venu se précipiter ensuite, au contact du calcaire à Mélobésies. Ce sont, somme toute, les deux théories (*) De Lapparent. B. S. G. F., Séance du 2 février 1891.