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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
cette équation théorique ne rend pas un compte exact des réactions qui se produisent lorsqu'on verse peu à
soit ainsi, on serait tenté d'ajouter un petit excès d'acide; mais on obtiendrait alors un produit boueux, impossible à sécher et invendable. Aussi le talent du fabricant est-il de chercher les phosphates naturels qui, par leur nature, leur grain, se lais-
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peu, comme cela se fait dans la pratique, de l'acide suffisamment étendu sur du phosphate tricalcique. Il se produit d'abord une certaine quantité d'acide phosphorique libre 3
[2(S034)
Ph0'. 3CaO] = 6CaO.SOLEAq+(2P1105+ Ph05.3Ca0).
II faut éviter l'élévation considérable de température qui se produirait si on opérait le mélange tout d'un coup et si on employait de l'acide concentré à 66° Baumé, car le phosphate monocalcique, même en solution, se décompose à 100° en donnant Ph0'.Ca 0.2HO = Ph05
PhOs.2Ca0;
et de plus entre 120 et 150° C. le sulfate de chaux 'mss. à l'état anhydre, il décompose alors le phosphate monocalcique pour lui prendre son eau. Or, comme on le sait, le phosphate bicalcique produit par ces réactions secondaires n'est pas soluble dans l'eau. Les questions de température de la masse pendant les réactions sont donc de la plus grande importance. On ne saurait en donner une description ; elles font partie de l'éducation spéciale du personnel de chaque usine ; c'est dire qu'elles varient suivant la nature des matières traitées, les conditions locales, les tours de main de fabrication, l'outillage employé, etc.
La fabrication des superphosphates de qualité marchande exige comme condition primordiale et essentielle que le produit, après traitement par l'acide et cristallisa-
tion du sulfate de chaux, reste sec et poreux et se pulvérise facilement sans s'agglomérer par la suite. C'est une condition absolue pour la vente.
Il faut, d'autre part, qu'il ne reste pas ou presque pas de phosphate tribasique inattaqué. Pour être sûr qu'il en
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sent le mieux attaquer par l'acide. La présence d'une gangue calcaire n'est pas désavantageuse parce que si, d'une part, elle absorbe en pure perte une certaine quantité d'acide, elle assure par contre la qualité grenue
et sèche du produit, par suite de la cristallisation en masse du sulfate de chaux ; ce sulfate est, d'ailleurs, dans
la majeure partie des cas, favorable à la végétation. Quant au titre, on le relève, si c'est nécessaire , par une addition de superphosphate riche ; c'est même là le principal emploi de ce produit.
Pendant leur transformation en superphosphate, par suite de dégagements de gaz, évaporation de l'eau par la chaleur, etc., les phosphates traités donnent toujours une
certaine perte de poids au travail, perte de poids qui dépend de la nature et de l'origine du phosphate naturel traité. Cette considération entre en ligne de compte dans le prix d'achat des phosphates naturels, et les pho sphatiers font toujours, avec raison, un essai industriel quand ils sont en présence d'un phosphate d'origine nouvelle, avant d'en faire l'achat. Les qualités Caroline du Sud et Tunisie donnent d'excellents superphosphates par leur traitement, sans aucun mélange avec des phosphates d'autre origine. Ceux qui proviennent de la craie grise (Ciply, etc.) s'attaquent aussi très régulièrement, donnent une prise rapide et fournissent des superphosphates qui restent secs et ne s'agglomèrent pas en sacs. Les phosphates de l'A.uxois donnent, au travail, beaucoup de gaz. La perte est de 6,5 p. 100 environ. Les phosphates très riches ne sont pas les plus faciles