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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
A la suite d'expériences récentes, M. Schlcesing (*) observe que, si soluble que soit un phosphate, il est à peu
près insolubilisé par l'oxyde de fer,. aussitôt après son épandage sur le sol arable. Convient-il dans ces conditions de répartir l'engrais d'une manière uniforme sur toute la surface du sol ou de le localiser? Tous les auteurs recommandent l'éparpillement des engrais. L'engrais rendu insoluble n'est assimilé d'après M. Schloasing , qu'au contact direct des agents d'ab-
sorption. Or la surface des éléments du sol est énorme par rapport à la surface des éléments végétaux qui ah sorbent.
Si on suppose que le rapport de la surface des élé.ments absorbants à celle de la surface du sol soit de 1/10, de 1/20; si l'engrais est réparti également sur toute la surface du sol, le maximum d'absorptioiïk sera de 1/10, de 1/20 de l'engrais employé.
En fait, la pratique montre que l'absorption est beau coup plus considérable. Il y a deux ans, M. Schlcesing a entrepris des expé-
riences comparatives sur le mode de répartition des engrais.
Il a dissous du superphosphate de chaux dans l'eau et en a arrosé une terre donnée, de manière à répartir également l'engrais dans toute la masse.
Comparativement, il a semé du superphosphate en lignes très minces, de manière à tracer dans le sol un réseau de sillons, aussi peu apparents que des ficelles et espacés de 0m,16. Sur ces deux sols, on a cultivé du blé, des pois, des haricots, des pommes de terre et des betteraves. L'analyse et la pesée ont montré que l'engrais semé
ET SUPERPHOSPHATES.
en lignes était plus profitable que l'engrais réparti partout.
Il semble donc résulter de ces expériences que l'en-
grais localisé est mieux utilisé par les plantes.
Ce fait est analogue à celui qui se produit dans une prairie.
Ces essais ont été repris en grand par un professeur de botanique à la Faculté des sciences de Toulouse, et cette. expérience a confirmé les résultats des premières recherches de M. Schlcesing.
M. Peterman, qui avait déjà fait antérieurement une étude de cette même question, était arrivé à des conclusions identiques.
Le dosage le plus habituellement employé varie entre 100 et 150 kilogrammes d'acide phosphorique, soit 800 à 1.000 kilogrammes de superphosphate par hectare. L'application dépend d'ailleurs de la nature et de la pauvreté en acide phosphorique des terrains, de l'époque de l'épan-
dage, du genre de culture, de l'assolement, etc. Les stations agronomiques sont maintenant suffisamment nombreuses dans les départements pour pouvoir donner à tous les cultivateurs désireux d'entrer dans la voie du progrès, les indications nécessaires pour opérer avec
discernement et assurer le succès de l'opération. Les syndicats agricoles ont eu aussi, à ce point de vue, un excellent effet, tant par la vulgarisation des principes sur lesquels se base l'emploi des engrais chimiques que par leur achat, pour le compte des intéressés, au prix du gros, avec toutes les garanties de bon marché et de titre. Fabrication des superphosphates. - Le principe de cette fabrication est des plus simples. En attaquant le phosphate tribasique par l'acide sulfurique on obtient du phosphate monocalcique soluble dans l'eau et du sulfate de chaux
(*) Société Nationale d'Agriculture, séance du 28 mars 1804.
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Ph 05. 3 Ca 0 + 2 (S 08.HO) = Ph 05. Ca O. 2 HO + 2 S03. Ca 0