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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ANNÉES
PRODUCTION
COEFFICIENT
totale
d'accroissement
tonne. 1881 1885 1836 1887
7.855 15.250 9.000 12.000 24.000 39.000 69.000 72.000 14.000 85.705
1888 1889 1890 1891 1892
1893
Total.
.
.
2,00 1,15 1,53 3,60 8,99 9,23 9,49 10,90
407.810
Cette 'Compagnie traite à Mesvin-Ciply; Spiennes et Ciply, près de Mons, des craies phosphatées qu'elle vend
après enrichissement ou qu'elle transforme en superphosphates dans ses propres usines. Elle produit aussi des superphosphates dans son usine d'Hemixem, près d'Anvers, ainsi que dans l'usine de la Madeleine-lès-Lille, qui appartient à cette même société. Elle possède enfin près de Doullens les exploitations d'Orville, d'où elle extrait des phosphates riches. Les usines à phosphate de la Société Solvay, dirigées avec beaucoup de compétence par M. Alfred Lemonnier, sont surtout intéressantes par les divers procédés d'enrichissement de. la craie phosphatée qui y sont installés ou qui ont été essayés. Nous en dirons quelques mots. Traitement de la craie phosphatée. - A la fabrication des superphosphates se rattache étroitement la question de l'enrichissement de la craie phosphatée. Il est en effet indispensable d'élever le titre de ces minerais aux environs de 55 p. 100 de tribasique, au minimum, pour permettre leur traitement économique par l'acide. D'autre part, l'énorme quantité de phosphate contenu dans les gisements de ces matières, les bas prix de leur
ET SUPERPHOSPHATES.
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extraction, leur proximité des lieux de consommation, sont autant d'éléments qui donnent à ce problème de l'utilisation de la craie grise une importance-capitale. En Belgique notamment et dans le nord de la France où la craie grise couvre des étendues considérables, les efforts ont porté principalement sur le lavage de ces matières.
Procédés chimiques. -D'une manière générale on peut dire que tous les procédés basés sur un traitement chimique par voie humide, pour enrichir les craies phosphatées, ont donné de mauvais résultats. Procédé Ortlieb. - Dans le procédé Ortlieb, qui a fonctionné à l'usine Solvay pendant un certain temps, on attaquait le phosphate naturel préalablement pulvérisé, par une dissolution d'acide sulfureux. Cet acide faible déplaçait l'acide carbonique et donnait un sulfite insoluble comme le carbonate de chaux, mais plus facile à léviger et à séparer du phosphate. Ce dernier point n'est pas tout à fait exact, car l'acide sulfureux en dissolution agit d'une manière assez active sur les phosphates et donne naissance à une série de composés particuliers. Sa combinaison avec le phosphate tricalcique, qui se présente à l'état cristallin avec la formule Ph05. 3Ca0. S02. 2110 a été étudiée par Gerland (*).
Ce chimiste a reconnu que la solution d'acide sulfureux dans l'eau ne décompose pas la plupart des phosphates,
comme le font les acides forts. Elle les transforme en combinaisons solubles, lorsque le sulfite de la base est (*) Gerland, Verhalten der schwefeligen Satire ni. phosphaten tind ânlichen Verbindungen. Journal fur prak. Che7n. (2' sér.),
t. IV, p. 97.
Tome VII, 1895.
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