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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
Conclusions générales, relatives à l'assimilation de l'acide phosphorique par les végétaux. J'ai tenu, avant de clore ce chapitre, à faire connaître l'état actuel des études relatives à l'assimilation de l'acide phosphorique par les végétaux, et à présenter les données qui paraissent acquises maintenant sur son absorption par l'intermédiaire de l'eau chargée d'acide carbonique, en faisant intervenir la notion primordiale du temps dans
servation et par le terme même employé il y a plus de quarante ans par Th. Way, qui confirmait en 1850 l'ex-
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l'analyse de ces phénomènes. J'ai terminé en faisant connaître les résultats obtenus, dans certains terrains, avec des phosphates naturels réputés insolubles jusqu'ici. Ces
résultats ne tendraient à rien moins qu'à révolutionner l'industrie des phosphates en démontrant qu'il n'est pas nécessaire, au moins dans un grand nombre de cas, de passer par l'intermédiaire coûteux du superphosphate.. Je ne prétends pas prendre parti dans une question qui est encore ouverte et sur laquelle les opinions demeu-
rent très partagées. Ce qui est certain, c'est que la question de l'assimilation du phosphore par les plantes est encore entourée de bien des obscurités ; mais quand
on se reporte à peu d'années en arrière, il en était de même pour l'assimilation de l'azote. Il a fallu les découvertes et les travaux de MM. Winogradsky, Schloesing et Muntz, pour éclairer la question d'un jour complet. Il en sera de même pour la question des phosphates, et sa
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périence de Huxtable et Thompson sur le pouvoir absorbant du sol, pour définir cette propriété remarquable que possède la terre arable d'arrêter, au contact de la couche superficielle, les trois substances les plus utiles à la végétation, l'ammoniaque, l'acide phosphorique et la potasse. Cette explication a paru suffisante pendant longtemps. J'avoue que je rapproche involontairement dans mon
esprit, ce pouvoir absorbant de l'action de présence et de la force catalytique de la mousse de platine qu'on a
encore enseignée à ma génération. Je crois que ces termes vagues, qui ne satisfont plus les exigences de l'esprit moderne, ont fait leur temps, et j'espère que le mot « pouvoir absorbant » du sol pourra être remplacé par une explication nette, le jour où.les réactions des matières humiques sur les sels, solubles et insolubles, contenus dans le sol, auront été classées dans les phénomènes
chimiques proprement dits. On aura ainsi fait rentrer dans le domaine des lois générales de la chimie des phénomènes dont la complexité est due principalement à l'ignorance où nous sommes de leurs causes (*). CHAPITRE IV.
solution sera une preuve de plus à l'appui de cette
STATISTIQUES ET CONCLUSIONS.
vérité, qui ne saurait être trop répétée : que les sciences d'application, comme l'agronomie, sont toujours sûres de trouver dans les principes purement scientifiques la solution des problèmes qu'elles ont à résoudre. Il est bon de remarquer en terminant que l'étude de
Ressources disponibles en phosphates. J'ai cherché
- Ta montrer, dans les chapitres précédents, en examinant
les diverses sources de phosphates auxquelles l'agriculture peut recourir pour satisfaire ses besoins croissants,
l'assimilabilité de l'acide phosphorique par les végétaux a été retardée par une expression vague. Le fait n'est d'ail-
leurs pas isolé dans l'histoire des progrès de la science. On s'est tenu pendant longtemps pour satisfait par lob-
(*), David Levat : État actuel de la production et de la consommation des phosphates, Association française pair l'Avancement
.des Sciences, Congrès de Caen, 1894.