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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPIIATES.
que ces sources ne sont pas près de tarir et que, si certains centres de production, autrefois prospères, sont appelés à disparaître, la cause en est due uniquement aux prix de vente, qui ont cessé d'être rémunérateurs. C'est au contraire la surproduction et, comme conséquence di-
sont les besoins annuels de l'agriculture pour balancer les pertes en acide phosphorique du sol cultivé ? En. d'autres termes, quelle quantité d'acide phosphorique perdons-nous annuellement par suite des décès humains, de l'évacuation dans les fleuves et à la mer des eaux usées, et enfin de l'insuffisance des moyens de récupération et de conservation des principes fertilisants
recte, l'avilissement des prix, qui caractérisent la période. actuelle. Le bon côté de cette période de dépression est que les bas prix du produit tentent les consommateurs et qu'elle les amène à adopter les méthodes culturales perfectionnées basées sur l'emploi des engrais chimiques. Une fois l'agriculture résolument engagée dans cette voie, elle ne rétrogradera pas et, l'accroissement de la consorrimation, aidant, la valeur des phosphates pourra revenir à un taux
plus normal. On pourra, dès lors, utiliser les énormes stocks de phosphates pauvres qui 'restent aujourd'hui inexploités ou inutilisés, par suite de l'impossibilité de leur faire supporter les frais de transport, même après. enrichissement sur place. D'autre part, les scories basiques sont venues donner un appoint considérable au marché des phosphates. Il semble donc qu'au point de vue de la sécurité des approvisionnements de phosphate pour l'avenir, il y a lieu de revenir sur les craintes de famine qui s'étaient manifestées il y a quelques années au début de remploi de ces matières. Ceci posé, je me propose, pour conclure cette étude, d'examiner d'une manière générale quelles sont les tendances des échanges de phosphates entre les principales nations, quel avenir leur est réservé et quelle influence elles peuvent avoir sur les éléments de la richesse publique. Et d'abord, une première question se pose Consommation des phosphates dans le monde.
Quels
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par le fumier ?
Il est curieux de constater que sur ces points essentiels, les opinions les plus divergentes, appuyées sur des
raisonnements et des statistiques, sont émises par des personnes autorisées.
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Estimations de M. Wyatt. - C'est ainsi que, d'après les estimations faites par M. F. Wyatt (i), en 1891, la quantité annuelle d'acide phosphorique enlevée au sol par la totalité des récoltes, tant en Amérique qu'en Europe, est de 6 millions de tonnes. Sur ce chiffre, la proportion qui retourne à la terre sous forme d'engrais contenant de l'acide phosphorique, ne dépasserait pas le quart
de la quantité enlevée, et la moitié seulement de cette quantité rendue à la terre proviendrait des engrais chimiques. Autrement dit, cet auteur admet que l'acide phosphorique récupéré par les pailles, le fumier, les os, le sang, etc., ne dépasse pas le huitième de la quantité enlevée au sol par les récoltes. Partant de ces données, et en admettant pour les phosphates employés une teneur de 30 p. 100 d'acide phosphorique , ce qui est un grand maximum, les 750.000 tonnes
d'acide phosphorique rendues au sol sous forme d'engrais
chimiques représenteraient 2.500.000 tonnes de phosphate réparties comme suit (1 Engin. and Min. Journal, novembre 1.891, p. 592.