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DANS LES TRAVAUX DE LA COUCHE DES LITTES. 313
312 SUR UN AFFAISSEMENT SURVENU LE 5 MAI 1895
plan 3, a été renversésur son tas de charbon et sa lampe a été éteinte ; dans la taille du pied du plan 4 bis la lampe du gouverneur est la seule qui ait conservé du feu. Sur les dix ouvriers qui étaient dans le niveau de roulage à proximité du plan n° 3, trois seulement conservèrent du feu.
Immédiatement après le coup de vent, on entendit de tous les côtés de violents craquements dans le boisage et l'on put constater aussitôt que le toit et le mur s'étaient sensiblement rapprochés ; les bennes des rouleurs situées au replat des plans 3 et 3 bis, par exemple, ne purent plus
passer dans le niveau. Quand on voulut revenir
aux
tailles B et C, on constata que les niveaux avaient beaucoup souffert et que le rapprochement du toit au mur pouvait_ être évalué en moyenne à 01,05 ou. à 0111,10 ; dans les tailles elles-mêmes le boisage était entièrement
parti et le faux toit était tombé remblayant presque entièrement ces tailles. Quant au niveau supérieur (356), il était presque entièrement remblayé entre les points ct et (3; la sole s'était subitement soulevée et était venue se coller contre les montants de la .pile d'amont. Les tailles situées à l'ouest du plan 3 bis ne paraissaient pas avoir souffert. On a figuré sur le plan ci-contre toute la surface affectée
par le coup de charge en se basant notamment sur la partie du boisage qui avait souffert. Le centre du mouvement paraît bien coïncider avec le petit massif de charbon enlevé par les tailles B et C. Ce n'est qu'après plusieurs jours de travail que l'on a pu arriver à rouvrir les tailles et que l'on a pu se rendre
compte de l'état dans lequel se trouvait le charbon tous les plans de clivage de la houille étaient ouverts et il suffisait de toucher le charbon pour le faire tomber bien qu'il fût encore assez grenu , il l'était infiniment moins qu'avant. De plus en l'abattant ou en le chargeant
on provoquait le dégagement d'une épaisse poussière, ce qui ne se produisait pas autrefois. Contre le mur, et ceci se voyait surtout au bas de la taille B, il s'était formé un petit lit de moure extrêmement fine, très douce au toucher ; cette moure n'existait pas en temps normal dans la couche. J'ai déjà dit que le niveau 356 avait été partiellement remblayé, la sole était remontée au toit de la, galerie et des vieux bois qu'on avait laissés sur le sol de ce niveau étaient venus se coller contre les montants du parement d'amont ; le charbon de la pile d'aval avait reflué vers l'amont. Lorsque l'on a voulu rétablir ce niveau en partant de la tête du plan 3 bis, il a fallu faire un rebanchage au charbon assez important>
mesurant 0",50 à une dizaine de mètres de la tête du plan 3 bis. Un phénomène analogue pouvait être constats
à l'aval ; le niveau de base de la taille B était en partie obstrué par le charbon de la pile d'amont qui avait glissé. sur le mur de 1 mètre environ. La stratification avait étéparfaitement conservée ; les planches de charbon étaient parfaitement nettes, mais le charbon était, comme partout d'ailleurs, très écrasé et très friable. La commotion a été ressentie au jour, notamment au bureau de Montrambert, dans l'habitation de M. Griot,
au Montcel, près du puits Saint-Pierre, près des puits Devillaine, près du puits des Hautes Littes. Si l'on se reporte à la note insérée aux Annales dont il a été question
plus haut, on verra que l'on avait ressenti la commotion à peu près exactement aux mêmes points. On voit d'après ce qui précède que le coup de charge du 5 mai 1894 s'est produit dans des circonstances identiques à celui qui avait déjà été signalé dans cette couche
le 13 janvier 1888. On se trouve exactement dans la même région, l'avancement des travaux était exactement le même et les effets ont été de tout point semblables. En terminant le dépilage du plan 3, on constata encore