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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
blocs charriés de grosseurs et de provenances quelconques. A la saison sèche, ce poudingue émerge souvent dans le moyen Ogooué et complique l'étude du sous-sol dans le lit du fleuve, comme la latérite dans
d'une vase noirâtre dans laquelle grouillent des légions, de crustacés et bâillent des colonies d'huîtres de palétuviers, tous futurs fossiles. A marée basse, on voit ces
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l'intérieur du pays. Dans la vallée du Congo, le dépôt postpliocène est encore plus important, et d'après M. Dupont, il s'étend au nord jusqu'aux sommets qui limitent le bassin du Niari son épaisseur atteint parfois 100 mètres ; à sa base, on trouve des cailloux roulés, cimentés par de l'oxyde de fer, puis des couches alternées de sables quartzeux, de sable argileux, d'argile rouge et grise. De l'autre côté de
la crête, au contraire, le sol n'a pas été balayé par l'énorme masse des eaux du fleuve ; il est recouvert d'argile rouge probablement détritique.
Dans toute la. Formations saumâtres actuelles. région voisine de la côte, la terre semble empiéter de plus en plus sur l'Océan, et cela pour deux raisons. Tout d'abord le fouillis inextricable des racines de palétuviers retient les alluvions apportées par les fleuves : ainsi la zone marécageuse se solidifie peu à peu. Puis, il est probable que le mouvement d'émersion qui, d'après M. Suess, a commencé à la fin du trias, et qui s'est poursuivi pendant les ères secondaire et tertiaire, jusqu'à faire apparaître les dépôts miocènes formés au pied du grand pla-
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masses de vase s'élever à un ou deux mètres au-dessus du fond, qui est formé d'un calcaire impur, noirâtre, cimentant des huîtres de grosse taille, encore vivantes., et des
gastropodes apportés par le flot. On assiste à la fois à
la formation et à l'émersion de terrains saumâtres, et l'on
pourrait calculer dans combien de temps l'Ikoy sera comblé.
En résumé, les formations superficielles peuvent se
distinguer en
1° Détritiques, argiles et sables, qui ont une importance particulière par suite de l'action très intense de la chaleur et de l'humidité 20 Diluviales, stratifiées, à grande extension, occupant en particulier toute la zone littorale 3° Postpliocènes et actuelles, dans les vallées et les lits des grands fleuves, et dans les lacs dont l'extension est très variable d'une saison à l'autre 40 Saumâtres, quaternaires et actuelles, calcaires vaseux à faunes d'estuaire.
CHAPITRE IV.
teau, il est probable que ce mouvement se continue encore de nos jours : ainsi émergent peu à peu des terrains ma-
L'OGOOUÉ.
rins ou saumâtres, quaternaires et actuels. Nous prendrons pour exemple la rivière Ikoy ; c'est plutôt un vaste marécage, qui, à l'est de Libreville, se déverse dans l'estuaire du Gabon. L'eau douce, amenée par quelques ruisseaux, lutte à; marée basse avec l'eau salée ; mais à marée haute, celle-ci submerge tout ; la berge est indécise au milieu de la végétation, et formée
Après avoir décrit rapidement la ceinture de crétacé et de tertiaire qui entoure l'Afrique et le manteau d'argiles et de sable qui la recouvre, il faut en arriver à l'étude de sa structure même. Nous possédons deux coupes complètes et parallèles, et un certain nombre de renseignements accessoires. Ce chapitre sera consacré à l'Ogooué nous y exposerons et discuterons