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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANCAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANCAIS.
ment donc, au-dessous de la vallée du Lékéli, une cuvette dont l'axe est dirigé nord-nord-ouest.
A la limite de ce bassin affleurent, au contraire, des roches cristallines : c'est d'abord un granite pegmatoïde microcline ; puis, dans le bassin du Léyou, une amphibolite avec sphène, type amphibolique de gneiss à gros grains; enfin à Anguélé (Bangoués) un granite pegrnatoïde dynamométamorphique : ce sont les sommets d'un
massif ancien; et, chose singulière, on trouve ici une roche franchement cristallophyllienne, l'amphibolite, alors que cette série fait complètement défaut dans l'Ogooué. Les grès blancs prédominent toujours de beaucoup et forment les monts Samenamenga, sur les flancs desquels on trouve de loin en loin des débris de granite et de gneiss. Au village d'Aléno (Oungomo), les tables horizontales de grès blancs qui s'élèvent, comme à Monenda, à une centaine de mètres au-dessus du niveau de la vallée, sont
tranchées par une cassure verticale large de 3 mètres, dont les parois sont tapissées d'un minerais ferrugineux concrétionné ; il n'y a pas eu déplacement relatif des bords de la faille; le fond est rempli par une venue de diabase ophitique, qui, entre les deux murailles de grès, forme jusqu'au village, situé au sommet, un escalier, plus étrange encore que celui de Mouenda. Le prolongeMent du filon irait passer par le massif de Léboka, déjà, signalé dans l'Ogooué. Ainsi, il est établi que la venue diabasique est postérieure aux couches les plus récentes 'du plateau africain : de même, au Cap, la diabase perce toutes les couches du Karoo. Du bassin du Leyou, on passe dans celui du Lébiou,
affluent très important du Lolo, et sur une trentaine de kilomètres, on,ne voit plus que du grès blanc ; puis, le
niveau du sol 's'abaissant encore, on retrouve, à
peu
près au sud de Lastoursville, des affleurements de granite
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et de gneiss. Ici, comme dans le bassin du Leyou, il semble que le substratum soit vraiment cristallophyllien, ou du moins au maximum de métamorphisme (*). Les couches d'argile qui recouvrent le pays empêchent malheureusement de saisir le détail des phénomènes; néan-
moins, en aucun point de la région, nous n'avons rencontré les degrés intermédiaires, les schistes micacés et feldspathisés si abondants dans l'Ogooué. Au contraire, sur la rive gauche du Lolo, apparaissent des microgra'lites et des granites pegmatoïdes de contact présentant avec les roches de l'Ogooué une grande analogie. En somme, ce second massif cristallin, cristallophyllien et métamorphique a une étendue de près de 100 kilomètres et est traversé par les cours d'eau suivants
Lébiou et Ouenguédi, affluent de droite du Lolo ; Lolo, affluent de l'Ogooué ; Ouaya , affluent de gauche du Lolo ; Ouanga, affluent de droite de l'Ofoué.
Puis ces roches disparaissent complètement jusqu'au pays des Okotas. Dans le bassin du Ouaya, des débris de phtanites commencent à se mêler aux blocs de granite et de grès; ils deviennent prédominants dès qu'on a passé
l'Ofoué; en même temps, le pays change d'aspect. La forêt équatoriale, qui avait commencé un peu après la roche de Mouenda, s'interrompt sur une étendue d'environ 40 kilomètres, au sud du pays des Okandais. On marche alors sur des plateaux gazonnés, semés de blocs de phtanite et au milieu desquels s'élèvent des pics coniques isolés. (*) La distinction entre les gneiss, micaschistes, amphibolites
et les terrains métamorphiques devient d'ailleurs de plus en plus subtile et bien des géologues penchent vers l'identité d'origine.
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