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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
plus souvent y creuser un chenal sur une étendue considérable, à cause de l'horizontalité des couches. Ce dernier type de rapide est celui qui donne l'idée la plus exacte de ce que furent les fleuves africains dans_ cette zone montagneuse, avant le creusement de leur lit actuel : de larges nappes d'eau, glissant sur une surface presque horizontale, en corrodant peu à peu les, bords et descendent à l'Océan par gradins ; mais par l'usure des' grès friables, ils arrivèrent à des terrains.
voie de communication directe entre le dernier poste de l'Ogooué et le point où ce fleuve devient navigable, j'ai obtenu une seconde coupe ayant les mêmes extrémités que la première et distante, en son milieu, d'une centaine de kilomètres. On peut ainsi étendre à l'intérieur du pays, les zones déterminées dans le lit de l'Ogooué ; l'apparence est singulièrement différente ; mais, le premier étonnement passé, les idées sur la constitution du sol deviennent beaucoup plus nettes par le contraste des deux
plus résistants, à des arkoses, à des phtanites, à des schistes Métamorphiques, à des granites présentant une série de barrières parallèles à la côte ; aussi les voit-on. suivre volontiers cette direction sur une longueur parfois, considérable, jusqu'à ce qu'un obstacle local les oblige à se dévier et à se précipiter résolument vers l'Océan. Quand on pénètre à l'intérieur de l'Afrique en remontant l'Ogooué ou le Congo, on s'imagine d'abord franchir. une chaîne de montagnes, puis retrouver la plaine : c'est une pure illusion, puisque l'altitude des points culminants de la prétendue chaîne côtière est comparable à
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aspects.
En partant du poste de Franceville, on marche sur [me succession de collines peu boisées, argileuses, semées de graviers rouges, débris de psammites ; dans les basfonds on retrouve des blocs d.'arkose et de phtanite ; ainsi les rapides du Liboumbi sont formés de cette roche.
Mais quand on s'éloigne de la cuvette creusée par l'Ogooué et par les affluents Passa et Liboumbi autour de leurs points de jonction, on s'élève assez rapidement sur un plateau, arrosé de cours d'eau moins importants,
celle des plateaux. Ainsi les plus hauts sommets qui
où l'érosion a été plus discrète, et dont les tables de grès font vis-à-vis à celles des Batékés ; le bassin du
entourent l'Ogooué dans la région des rapides atteignent. à peine 500 à 600 mètres, tandis que chez les Batékés,. on peut dépasser 800 mètres. De même le sommet le plus
Lékéli s'étale au milieu de ces grès. Le rocher de Mouenda (Aouandgis) est caractéristique des bancs de grès horizontaux, d'un mètre de puissance,
élevé de la ligne de partage des eaux entre les bassins du Niari et du Congo est à la cote 780, tandis que dans le bassin de l'Alima, on arrive à la cote 825, en plein sable.
Nous verrons qu'il n'en est pas de même pour les monts de Cristal, dont les plus hauts sommets ont sans doute toujours émergé au milieu des grès ; mais aussi n'ont-ils laissé passer aucun fleuve important. Coupe de Franceville à Njolé (*). (*) Voir Pl. XII, fig. 2.
En étudiant une
sont légèrement en retrait les uns sur les autres ; en certains points la muraille est à pic ; ailleurs, une sorte d'escalier de géants conduit à l'important village bâti sur le sommet ; à la base, le grès est grossier, c'est presque un poudingue, à galets de quartz blanc; à mesure qu'on s'élève, on voit le grain devenir plus fin. La
roche a été isolée de toutes parts par l'érosion, et en aucun point n'affleurent les roches anciennes. Si on regarde en même temps la partie correspondante de l'Ogooué, on voit une sorte de dépression, où n'affleurent que des grès et de la latérite ; les terrains anciens for-