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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS. SUR LA -GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
CHAPITRE VI. LES MONTS DE CRISTAL ET LA VALLÉE DU NIARI.
Après avoir opposé les deux coupes de l'Ogooué et du Congo, il faut maintenant essayer d'étendre aux deux régions situées l'une au nord de l'Ogooué, l'autre entre
ce fleuve et le Congo, les zones géologiques que nous avons été amené à distinguer. Les monts de Cristal. - Au nord de Njolé, le long de la côte du Gabon, s'étend une chaîne de montagnes dont
les sommets atteignent 1.200 et même 1.500 mètres et dépassent par conséquent de beaucoup le niveau des plateaux ; elles font partie d'un vaste massif, probablement cristallin, qui entoure le golfe de Guinée et au milieu duquel s'élèvent les volcans du Caméroun, dont l'âge est beaucoup plus récent.
Il y a en ce point une véritable barrière bordant le continent africain, mais à laquelle on ne peut pas comparer les collines de l'Ogooué et du Congo ; et tandis que les bassins du Niger et du Congo arrivent à se toucher derrière elle par les affluents de la Bénoué et de la Sanga,
les cours d'eau intermédiaires ne sont, malgré l'importance de leur débit, que des torrents. Dans une excursion au Mouni, le D' Lenz a trouvé sur la côte les couches à Ammonites inflatus d'Elobi; les berges du fleuve et de ses affluents, d'une hauteur de 20 mètres, sont formées d'un minerai de fer argileux, avec, par endroits, du minerai en grains (Bohnerz). grès rouge à gros grains forme les rapides du Tamboni et repose sur des schistes argileux bleus dont les couches pendent à 550 vers le sud-ouest ; celles-ci s'appuient
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directement sur la roche syénitique qui forme la montagne. De même, le D' Lenz a constaté que les premiers rapides du Como sont formés par du grès rouge à gros grains pendant vers l'ouest ; sur sa carte, il marque un massif analogue près de l'embouchure du Congo ; mais ce dernier point n'a jamais été confirmé.
Coupe de Njolé ci Libreville par les sources du Como (*).
Notre itinéraire de retour s'achève par une ligne sudnord qui va de Njolé aux sources du Como, puis par
une ligne est-ouest qui va de ce dernier point à la capitale. De l'Ogooué au point où nous avons traversé la Banga,
affluent de droite de l'Ogooué, s'étend une zone de
schistes et de quartzites métamorphiques : c'est le massif de Njolé qui se prolonge vers le nord; les couches sont très tourmentées, tantôt dirigées nord-sud et tantôt estouest, parfois presque verticales. A partir de la Banga, s'étend un énorme massif cristallin qui justifie parfaitement le nom de monts de Cristal et nous le fait préférer à l'appellation barbare de Westafricanische Schieferyebirge, proposée par le D' Lenz. D'après M. Fourneau, administrateur au Congo français, les roches cristallines s'étendraient, sans discontinuité,
jusqu'à une distance d'au moins 200 kilomètres de la côte. Ce massif continu a envoyé vers le sud et vers l'est les apophyses que nous avons signalées dans l'Okanda, à Doué, à la chute de l'Ivindo, et celles que J. de Brazza a rencontrées. dans son exploration de la Sébé. Le granite de la Banga est, d'après nos souvenirs, un granite rose à grains fins, puis venait, au bord du Djaré, une roche d'aspect singulier, sorte de diorite.. Malheureusement ces premiers échantillons de la série nous Voir Pl. XII, fig. 2. Tome VII, 1895.
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