Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
494
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
dans la dépression centrale, peu accusée sans doute, mais si vaste, s'est formé comme un lac d'eau douce, marécage infini, domaine futur de la forêt équatoriale et dont le confluent actuel de l'Oubangui, de la Sanga et
du Congo nous donne quelque idée ; jusqu'au jour où cette énorme masse d'eau s'est écoulée, au sud des apophyses des monts de Cristal, et au nord du prolongement des monts d'Angola. Mille affluents se dessinent sur un sol peu à peu desséché, à mesure que le chenal se creuse plus profondément, et l'on voit se tracer le merveilleux réseau navigable de l'intérieur ; tandis que dans la région littorale, le fleuve royal, qui s'est peut-
'SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
495
l'or et l'étain du Soudan et de la Bénoué sont en relation avec les roches cristallines primaires ? C'est là un problème intéressant à tous égards, mais sur lequel il nous est impossible de nous prononcer. Sans doute, j'ai trouvé dans l'Ogooué, une diabase qui renferme 10 p. 100 de pyrite ;
mais dans la région voisine et dans la roche
Aussi, postérieurement à l'émersion liasique voyons-nous apparaître de nouvelles roches cristallines : c'est d'abord la diabase, constatée pour la première fois à Issanguila,
il n'y a pas trace de cuivre. Néanmoins n'oublions pas que les gîtes primitifs du Congo sont des filons de sulfures complexes réduits en un point au sulfure de fer, ils peuvent, près de là, nous réserver de plus précieuses richesses. Enfin il convient d'attribuer à des éruptions tertiaires la limburgite, que nous avons rapportée de la pointe Ngombé, près de Libreville, de même que le basalte néphélinique et la liparite de Dombe-Grande, décrits par M. Choffat. Ces roches sont probablement en relation avec les sources salées et avec les puits d'huile minérale si fréquents au bord de la côte et qui pourraient, comme nous l'avons montré, constituer pour notre colonie de précieux éléments de prospérité. Ces pointements rocheux peu importants sont probablement synchroniques de la ligne des volcans qui comprend, outre le Cameroun et le Roumbi, les îles de Fernando-Po, du Prince, de SaintThomas, d'Annobon et de Sainte-Hélène. Tous ces épanchements récents sont alignés le long d'un grand cercle qui correspond évidemment à une importante ligne de fracture et qui forme avec l'équateur un angle de
sur le bas Congo, par M. Pechuel-Lcesche, et signalée en d'autres points par 'M. Dupont. Cette roche, nous l'avons retrouvée dans l'Ogooué et nous avons établi
mière, comprend le cours du Niger à partir de son sommet,
être attribué-le lit d'un ancien fleuve côtier, rencontre les mêmes difficultés que ses misérables voisins. Pourquoi cette victime d'un plus puissant ne fut-elle pas le NiariKouilou? Pourquoi ce fleuve a-t-il conservé son indivi-
dualité et tous ses avantages ? C'est, nous l'avons dit, qu'un second massif cristallin, parallèle à la côte, obligé le géant à se détourner vers le sud.
Éruptions post-triasiques. Lignes directrices de la géologie et de la géographie africaine. Nous avons vu que l'individualité du continent africain et que quelques traits de sa face s'expliquent par une série d'affaissements limités par des ondulations et par des cassures.
avec certitude qu'elle est postérieure au dépôt des derniers grès de l'intérieur. La venue cuivreuse qui constitue la principale richesse minérale de notre colonie, n'est-elle pas en relation avec celle de la diabase, comme
elle-même,
soixante degrés.
Une seconde ligne de fracture, symétrique de la pre-
passe, elle aussi, par le Caméroun, suit le cours supérieur de l'Ogooué et aboutit à la dépression du StanleyPool. Nous voici donc en possession de deux lignes essentielles, formant, avec l'équateur, un triangle équilatéral. Il est naturel 'de chercher à en faire les
éléments d'un