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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANCAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
flanc des collines à 100 mètres au - dessus du fleuve. Nous nous bornerons à faire remarquer que la côte occidentale d'Afrique ne présente, si l'on excepte le Caméroun , volcan d'une étendue assez peu importante, que des altitudes faibles , 800 mètres dans toute la région du Congo et 1.500 mètres dans le seul massif des monts de Cristal. Donc, s'il y eu des glaciers dans la zone équatoriale, et cela paraît peu probable, les phénomènes consécutifs doivent être concentrés sur la périphérie des monts de ,Cristal; nous n'avons point constaté cela. lit, à ceux qui affirment si aisément la possibilité des glaciers équatoriaux, nous répondrons qu'en un pays ou la décomposition superficielle et l'entraînement par les eaux ont, encore actuellement, une
traîner les lambeaux voisins de la rupture, de déchausser
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intensité que nous ne pouvons supçonner, d'après ce que nous voyons en Europe, les phénomènes glaciaires, s'il
s'en est produit, sont sans doute trop maquillés pour qu'on puisse les reconnaître du premier regard ; et nous croyons que ces deux causes, qui rendent nos études si
difficiles, doivent en revanche nous donner la clef de bien des mystères. Nous nous rallierons donc à la première hypothèse, et
nous essayerons de rendre compte de la face actuelle des régions précédemment définies par la seule action de l'érosion, aidée, toutefois, par des affaissements et par des dislocations analogues, quoique bien inférieures en intensité, à celles qui produisirent l'individualité du con-
tinent africain. Celui-ci se présentait, au début de la période crétacée, comme une immense table, percée
de
loin en loin de sommets proéminents et quelque peu arrondie et fracturée sur ses bords ; les terrains anciens formaient les saillies et l'ossature, toujours voisins soit au jour, soit en profondeur, des lignes de la dislocation récente : les grès, la surface unie et comme la chair.
Et
le travail de l'érosion allait être de désagréger et d'en-
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les pics, de creuser dans la pleine chair des grès de profonds sillons qui, vers le centre, laisseraient parfois apparaître l'ossature, tandis que les bords prendraient leur aspect déchiqueté de pièces anatomiques.
Tandis que la carcasse cristalline, peu àpeu dégagée, persistait en sa forme, les grès du centre, déposés en une vaste et sans doute profonde cuvette, s'affaissaient peu à peu, se tassaient et se séparaient à leur tour des lambeaux encore
adhérents aux massifs anciens, par des fractures secondaires : telles la faille de la Lipopa, près de Lastoursville, et celle du bas Congo, signalée par M. Dupont ; ainsi se dessinaient peu à peu les bassins des fleuves futurs. Et tandis que l'Ogooué, solidement établi sur l'apophyse résistante des monts de Cristal, que le Niari et le Nianga, soutenus par deux axes rocheux parallèles, devaient rester des cours d'eau d'ordre secondaire, l'affaissement de toute la vaste région équatoriale et australe allait former un
fleuve immense, le Congo. Ainsi aux trois aspects du continent africain : sommets,
plateaux soutenus par l'ossature cristalline, plateaux affaissés, correspondent trois types de fleuves : les torrents, les fleuves à rapides, les fleuves navigables ; et par la nature des choses, le même cours d'eau peut revêtir successivement ces trois caractères. Les pluies équatoriales, tombant sur les monts de Cristal y ont creusé des sillons minces, profonds, impraticables : le Como, le Temboni, le Mouni, le San Bénito. Les larges nappes d'eau ruisselant sur la région côtière ont à peu près.détruit la mince croûte de grès et dégagé les crêtes rocheuses : dès lors leur régime fut troublé ; ce ne fut plus un glissement continu, mais une série de parcours parallèles à la côte, avec rupture brusque de l'obstacle et passage dans un bief inférieur : de là l'histoire des rapides, longuement exposée à propos de l'Ogooué. Enfin