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NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES
EN ANGLETERRE.
puits (") Si une explosion survenait dans ces conditions, on faisait une nouvelle expérience au repos, c'est-à-dire
houilles flambantes de la Forêt de Dean, soit dans certains cas (*) avec des charbons qui, dans d'autres expériences, ont fait explosion, M. Hall croit avoir prouvé qu'une large flamme comme celle d'un coup de mine chargé à la poudre noire qui fait canon ou celle résultant d'une petite inflammation de grisou fait exploser avec grande violence une atmosphère contenant en suspension une quantité relativement modérée de poussière sèche, et que cette explosion se continuera indéfiniment en cheminant dans une pareille atmosphère et augmentant en violence au fur et à mesure qu'elle progresse. La preuve en serait que dans presque tous les cas où le coup a été tiré avec les poussières en suspension on a obtenu une violente explosion, dont la force ne faisait que commen3er lorsqu'elle arrivait en haut da puits et se dispersait dans l'atmosphère avec une projection de flammes qui est allée jusqu'à 20 mètres au-dessus
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quinze ou vingt minutes après le jet de poussières, de façon à les laisser déposer sur les bois et au fond du puits. On jetait à chaque fois 100 kilogrammes de poussières, dont 36 environ se logeaient sur les bois.
Entre deux expériences, on tirait plusieurs coups à blanc pour revenir au point. On jugeait de l'explosion par la violence de la commotion
et par la hauteur des flammes au-dessus de l'orifice.
Les expériences ont porté sur des échantillons recueillis dans les travaux de 45 houillères correspondant à 36 couches, depuis les anthracites et les charbons à vapeur du pays de Galles (à 16 p. 100 de matières volatiles) jusqu'aux houilles flambantes de la Forêt de Dean à 42 p. 100 de matières volatiles. Du tableau de ces expériences, M. Henry Hall a cru
pouvoir déduire les conclusions et observations suivantes La flamme d'un coup chargé de poudre noire, qui
fait canon, enflamme toujours une certaine quantité de poussières et, par suite, allonge la flamme et accroît les effets du coup. Cela résulte de ce que, dans tous les cas où il n'y a pas eu explosion, le câble électrique, a néanmoins été brûlé sur plusieurs mètres alors qu'il ne l'était pas dans des conditions similaires, sans poussières. Écartant les quelques cas où il n'y a pas eu d'explo-
sion soit avec certains charbons qui n'en ont jamais donné, comme les anthracites du pays de _Galles ou les (") D'après le tableau des expériences, on a laissé écouler de 1 à 6 minutes, en général 2 1/2 à 3 minutes, entre le jet de la poussière dans le puits et l'explosion.
de l'orifice (**).
Les poussières de plusieurs couches dans divers, districts sont presque aussi sensibles à l'explosion que la poudre elle-même, puisque de violentes explosions ont été produites avec la poussière au repos. Les poussières sont d'autant plus explosibles qu'elles sont plus pures.
Un supplément d'oxygène, tel que celui résultant d'une ventilation active, a pour effet de rendre les explo(") Il est curieux de constater que M. Rail n'a pas pu obtenir
d'explosion avec les poussières de Radstock où quelques semaines après avait lieu le coup de feu de Camerton (voir Annexe Ir 3). (*") 11 ne sera pas interdit de faire remarquer que M. Hall
résout peut-être la question par la question. Qu'il ait obtenu des inflammations de poussières, cela n'est pas contestable; sont-ce des explosions.? on en peut douter en l'absence de tous dégâts dans les installations. Que l'inflammation on l'explosion aurait continué indéfiniment, c'est une pétition de principe; car rien absolument dans les expériences n'autorise cette déduction.