Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 7]

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DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES SURVENUS

DANS DES CARRIÈRES D'ARGILE PLASTIQUE.

lesquels elle repose. Ce soulèvement est accompagné d'une faille très nette qui sépare les sables blancs des

dans d'autres directions, et au bout d'un an environ la première galerie abandonnée est suffisamment comblée

grès d'Uchaux. Dans sa plus grande épaisseur, la couche a 20 mètres de puissance dont 12 mètres sont exploitables. Au centre du bassin, les puits d'extraction rencontrent la couche à une profondeur moyenne de 30 mètres, et leur profondeur totale peut aller jusqu'à 50 mètres. L'argile de bonne qualité a une teinte grise. A_ la partie inférieure de la couche, au contact des sables blancs, elle devient généralement tigrée, puis rosée, mais, parfois, cette argile nuancée disparaît et est remplacée par un grès tendre.

pour que l'on puisse en exploiter une nouvelle à sa place. On peut ainsi revenir plusieurs fois successivement au même point. Mais ce n'est que dans la reprise ou à l'approche d'anciens travaux abandonnés à la suite de venues d'eau trop

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Les sables blancs renferment une nappe d'eau très abondante ; aussi évite-t-on avec soin de pousser l'exploitation en profondeur au delà de l'argile tigrée.

Cependant, malgré cette précaution, les travaux sont encore assez fréquemment envahis par les eaux pénétrant par les fissures qui traversent l'argile. Quand cet inconvénient se produit, on abandonne provisoirement le puits pour le reprendre quelque temps après lorsque les vides sont en partie comblés par le foisonnement de l'argile et que les fissures sont bouchées. C'est aussi en vertu de ce remblayage naturel dû à la plasticité et à l'affaissement progressif de la masse argi-

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abondantes que l'on rencontre les dégagements de gaz inflammable dont nous avons parlé plus haut. Et il est à remarquer que l'on trouve toujours, dans les excavations d'où provenait le gaz, de nombreux bois de soutènement, cadres , piquets, etc., qui n'ont pu être enlevés des anciens travaux à cause de l'irruption trop subite des eaux. On a constaté pour la première fois ces dégagements de gaz en 1866, bien que le bassin de Noyères ait été mis en exploitation avant 1840. Ils ont eu lieu, depuis, à des intervalles très variables, et il s'est passé des mois, des années sans qu'ils se soient reproduits. Parmi les accidents dont on a gardé le souvenir, nous citerons les suivants : en 1873, un ouvrier a été ilégèrement brûlé dans une carrière exploitée par M. Crespe et appartenant actuellement à M. Gleizal ; en juillet 1886, un ouvrier a été très légèrement brûlé dans une carrière exploitée par M. Berger ; en 1888, un ouvrier a été atteint

leuse que l'on peut exploiter la couche sur toute son

de brûlures très légères dans une carrière exploitée par

épaisseur en restant au même niveau. Le puits foncé jus-

M. Varrenc. Ces trois ouvriers travaillent encore actuellement dans

qu'à la partie inférieure de la couche exploitable, on perce au fond une galerie dont la longueur dépend de l'intensité de la poussée exercée contre les cadres ; cette longueur est généralement de 10 à 50 mètres. On prend des chantiers à droite et à gauche de la galerie quand on peut le faire sans danger, et, dès que la poussée devient trop forte, on bat en retraite vers le puits en enlevant le plus de bois possible. On perce alors de nouvelles galeries

les carrières du bassin de Noyères. Leurs brûlures aux mains, à la figure ou aux épaules avaient eu si peu de gravité que ni les exploitants ni le maire de Bollène n'avaient cru devoir informer le Service des Mines des accidents qui les avaient occasionnées, et ce n'est qu'a la suite d'une explosion survenue le 4 octobre 1890 dans la carrière de MM. Philipp, frères et soeurs, que nous