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10 DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES SURVENUS
DANS DES CARRIÈRES D'ARGILE PLASTIQUE.
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avons eu connaissance des dégagements de gaz.qui se produisaient dans les carrières d'argile réfractaire de Bollène. Ce dernier accident est survenu dans les circonstances suivantes : .0n avait constaté depuis un mois des venues
Le 28 avril 1891, un ouvrier pénétrant avec une lampe à feu nu dans une galerie percée au fond d'un puits de
de gaz au sol d'une galerie percée au fond d'un puits de 30 mètres de profondeur, et l'ouvrier occupé au percement de cette galerie avait déjà allumé trois soufflards:
tion d'une certaine quantité de gaz accumulée au ciel de la galerie. Il se coucha immédiatement par terre et n'eût que les cheveux et la barbe brûlés. La flamme occupait la moitié de la hauteur de la galerie.
Le 3 octobre, vers 6 heures du soir, en quittant son chantier, il en avait allumé un quatrième au pied .du front
de taille et ce jet de gaz, plus violent que les autres, avait brûlé avec une flamme de 0'n,50 de hauteur. Le lendemain Matin, on fit fonctienner le ventilateur et cet.
ouvrier descendit dans la carrière avec une lampe de sûreté ; mais il commit l'imprudence de ne l'allumer qu'au moment où il arrivait au fond de la galerie. Le soufflard s'était éteint et le gaz s'était accumulé au ciel de la galerie ; il était en trop grande abondance pour produire avec l'air un mélange détonant et s'enflamma sans occasionner d'explosion. L'ouvrier se coucha par
31 mètres de profondeur dans la carrière Crespe, exploitée par MM. Montalis et Cie, détermina également l'inflamma-
Enfin, le 27 décembre 1893, un ouvrier et un chef. carrier ont reçu des brûlures assez sérieuses à la suite d'une explosion survenue dans une carrière exploitée par M. Berger. Cet accident n'aurait certainement pas eu lieu si les prescriptions de l'arrêté du 5 juin 1891 avaient été strictement observées. Il s'est produit à l'extrémité d'une galerie de 50 mètres de longueur ouverte au fond d'un puits de 21 mètres de profondeur. Cette galerie était percée au mur de la couche exploitable et on lui en avait. l'ait suivre les inflexions pour éviter toute communication avec les sables aquifères ; elle descendait avec une faible
terre, mais il ne put éviter des brûlures assez graves à la figure et aux mains.
inclinaison sur tout son parcours, sauf à son extré-
A la suite de cet accident, un arrêté préfectoral du 5 juin 1891, pris sur les propositions du Service des Minés, interdit l'exécution de galeries en remonte et l'allumage des soufflards et prescrivit aux exploitants toutes les mesures de sécurité exigées par les circonstances, notamment, la visite des chantiers avant la
gueur. On y travaillait à deux postes d'une manière continue; mais, le 27 décembre, il venait d'y avoir une interruption de travail de trois jours. Malgré cette circonstance, le
rentrée des ouvriers par la chef carrier muni d'une lampe de sûreté, quelle qu'ait été la durée de l'interruption du
muni d'une lampe de sûreté dépourvue de treillis et avait.. d'ailleurs laissé deux lampes à feu nu allumées, l'une au fond du puits et l'autre au milieu de la galerie. Une
travail, mais l'usage des lampes à feu nu était autorisé dans les travaux où la présence du gaz n'avait pas été constatée. Avant l'apparition de ce règlement un nouvel accident eut lieu, mais ses conséquences furent sans aucune gravité
mité où elle était en remonte sur 5 ou 6 mètres de lon-
chef carrier pénétra avec deux ouvriers dans la galerie sans avoir pris la précaution de la faire ventiler ; il était
explosion se produisit quand il arriva au pied de la. remonte. Il fut renversé et assez grièvement brûlé ainsi que l'ouvrier qui l'accompagnait. Ils déclarent tous deux qu'ils ont vu une flamme bleue passer comme un éclair: et entendu un sifflement strident analogue au bruit d'une,.