Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 11]

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16 DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES SURVENUS

mètre cube de fumier en 24 heures à la température de 35°. Le microbe extrêmement petit qui détermine le phénomène dont il s'agit est anaérobie et cultivable dans: des liquides nutritifs contenant soit de la paille, soit du papier ; il attaque donc la cellulose. M. Dehérain avait aussi remarqué qu'à la partie inférieure d'un tas de fumier, la fermentation différait entièrement de celle qui se produit à la surface, et donnait.

DANS DES- CARRIkRES D'ARGILE PLASTIQUE.

température, et jusqu'à 72°, la quantité d'acide carboni-

que due à l'action des microbes est encore considérable (*).

Il a obtenu, dans deux expériences intéressantes, les quantités de gaz suivantes 1° 100 grammes de fumier soumis à la fermentation en vase clos, à la température de 42°, ont donné, en deux mois

lieu à un dégagement d'acide carbonique et de for-

cent. cub.

mène (°). La fermentation aérobie développait une température élevée pouvant atteindre 65 à 700; la fermentation

anaérobie portait simplement la température du fumier à 30 ou 35°. M. Dehérain a fait agir des bacteries forméniques vers 40° sur la cellulose du papier, du coton ou de la filasse en présence de carbonates d'ammoniaque et de potasse additionnés de phosphate d'ammoniaque, et a

Acide carbonique Formène Hydrogène.

que de faibles quantités de carbonates de potasse et d'ammoniaque, on recueille de l'hydrogène et le liquide renferme de l'acide butyrique. Le ferment forménique

n'est pas habituellement très actif; les liquides d'où s'échappe le gaz des marais sont peuplés de bactéries assez dodues qui facilement donnent des spores et cessent leur travail. M. Schlcesing a constaté que la fermentation forménique se produisait encore à une température très élevée, ne dépassant pas toutefois 66°, tandis qu'au delà de cette (1 Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1884; Annales agronomiques, 1888.

743,6 97,6 38,0

2° 124 grammes de fumier, à 76,5 p. 100 d'humidité, soumis à la fermentation forménique, à la température de 52°, ont donné, au bout de deux mois cent. euh.

constaté qu'elles la décomposaient en dégageant des volumes égaux d'acide carbonique et de formène. Quand le fumier ou le liquide de culture ont été stérilisés, le dégagement cesse absolument. M. Dehérain affirme qu'on ne recueille du formène pur qu'a la condition d'opérer dans un liquide très alcalin et que si l'on n'introduit au début

17

Acide carbonique Formène Total

.

.

.

.

4.217,5, 4 577,4,

gr.

soit 8,296

8 795,0

3,276 11,572

M. Schlsing a constaté que l'acide carbonique formé avait emprunté 2,333 d'oxygène à l'eau et le formène Og',305 d'hydrogène. Il y a donc eu fixation de 2gr,638 d'eau.

M. Berthelot, à la suite de la communication faite par M. Schlsing à l'Académie des sciences, a proposé la formule suivante pour rendre compte des phénomènes chimiques qui accompagnent la fermentation de la cellulose nCl2H"

n H' 00 = 3 nC, 0" + 3nC°W.

Cette fermentation étant accompagnée d'un phénoComptes rendus de l'Académie des sciences, 1889,

mestres; Annales agronomiques, 1892. Tome VIII, 1895.

et 2' se-