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14 DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES SURVENUS.
logie (*), des renseignements très intéressants que nous résumerons sommairement. M. Popoff a, le premier, constaté que la fermentation des végétaux dans l'eau et à l'abri de l'air donnait lieu à des dégagements d'hydrogène, d'acide carbonique et d'ydrogène protocarboné et laissait un résidu analogue à la tourbe. C'est évidemment à un phénomène de cette nature qu'il faut attribuer la formation du gaz des marais. et des gisements de tourbe. Les microbes qui inter-
viennent 'dans ces fermentations n'ont pas encore été 'bien caractérisés, mais leur existence ne peut être mise en doute dans l'état .de nos connaissances scientifiques. Le nombre des êtres, qui une fois produits et en plein fonctionnement peuvent attaquer la cellulose, paraît très considérable, mais, jusqu'ici, on n'en connaît qu'un seul qui soit capable de trouver dans cette substance un aliment de jeunesse et de développement, c'est le Bacillus .amylobaclep qui a été classé comme ferment de la cellulose, bien qu'elle ne soit pas son aliment de prédilection et qu'il s'attaque de préférence au sucre. Le mécanisme de 1a dissolution de la cellulose dans les macérations végétales a été observé en premier lieu par Mitscherlich en 1850, et les vibrions auxquels il avait
cru devoir attribuer ce phénomène ont été étudiés, en 1865, par M. Trécul,- qui leur donna le nom d' amylobacler,
parce qu'il avait constaté chez eux la propriété de bleuir par l'iode. L'air nuit au. développement du Bacillus amylobacter ; ce microbe doit donc être classé parmi les anaérobies. Il ne s'attaque dans la cellule vivante qu'a son enveloppe extérieure, il en respecte la matière azotée ou amylacée et l'abandonne à d'autres êtres anaérobies qui sont les ferments de ces substances.
DANS DES CARRIÈRES D'ARGILE PLASTIQUE.
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L'oxygène contenu dans le végétal disparaît à l'état d'acide carbonique et l'hydrogène à l'état d'hydrogène .protocarboné, et il ne reste bientôt comme résidu qu'une masse où le carbone est devenu prédominant. On savait déjà que, lorsque du bois ou des organes végétaux sont abandonnés sous l'eau et, de préférence, dans les marais ou marécages contenant de la matière organique, ils éprouvent une série de transformations qui aboutissent toutes en dernière analyse à. rendre le carbone prédominant dans les tissus. et surtout à en éliminer presque complètement l'oxygène. Nous pouvons rapprocher de ces observations les ré-
sultats très intéressants d'expériences faites sur la .fermentation des fumiers.
M. Reiset avait le premier remarqué, en 1856, que cette fermentation donnait lieu à un dégagement de formène. Les conditions dans lesquelles s'effectue cette
production de gaz protocarboné ont été étudiées par .MM. Gayon, Dehérain et Schlsing qui sont'arrivés aux conclusions suivantes.:
Le fumier frais donne lieu à deux fermentations différentes, selon qu'il est exposé à l'air libre ou dans un vase clos. M. Gayon a pu isoler le microbe qui, sans aucun doute, provoque dans la fermentation en vase. clos
le dégagement d'acide carbonique et de protocarbure d'hydrogène et donne lieu aux mêmes réactions chimiques en attaquant la cellulose (*). Dans une expérience faite, en 1883, à la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, il a même utilisé dans divers essais d'éclairage et de chauffage le gaz provenant d'une
bonbonne de 100 litres pleine de fumier et d'eau. Il .a évalué à 100 litres le volume de formène produit par un () Comptes rendus de l'Académie des sciences, 188i, le' se-
(*) Encyclopédie chimique de Fremy, t. IX (1883), chap. L11.
mestre.