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NOTES SUR DES FLAMBÉES DE GAZ SURVENUES
DANS DES QUARTIERS DE MINES NON GRISOUTEUX. 37
s'obstruer, les ouvriers du travers-bancs avaient la consigne de venir le curer de :temps en temps pour assurer à .l'eau un écoulement- régulier. En attendant que cet écoulement fût terminé, l'entrepreneur, chargé d'effectuer le percement avec le puits Marseille, avait à exécuter, dans son travers-bancs, divers travaux de réparations, de boisage et de rebanchage. Telle était la situation des travaux, lorsque, le 20 juillet. 1894, vers six heures du soir, l'entrepreneur arriva au chantier pour le poste de nuit. A ce moment, l'extrémité. des tuyaux d'aérage était à 4',70 de l'avancement. L'entrepreneur fit la visite du chantier avec sa lampe de sûreté, pendant que les deux ouvriers, qui devaient l'aider à rebancher le travers-bancs à quelques mètres de l'avancement l'attendaient à la jonction du travers banc et du niveau de 456. Rien d'anormal n'ayant été constaté, les o uvriers se mirent à leur travail à 4 ou 5 mètres de l'avancement. À neuf heures du soir, les deux ouvriers quittè-
Il se dirigea aussitôt du côté où se trouvait l'entrepreneur et le rencontra en chemin. Ce dernier avait entendu
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une détonation sa lampe à feu nu avait été éteinte par la chasse d'air ; il s'était néanmoins porté au secours du blessé accompagné d'un autre ouvrier qui travaillait ,
dans le même travers-bancs, côté du toit. Celui-ci, muni d'une lampe de sûreté, se rendit aussitôt au chantier et le visita ; en avant des tuyaux d'aérage,
- soit dans le cul-de-sac non aéré qui mesurait en tout
14 à 15 mètres de longueur, il ne constata aucune trace -de gaz inflammable. Il présenta alors sa lampe à l'orifice
.du trou de sonde, et constata qu'il s'en -dégageait une
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rent le chantier et furent remplacés par un iToisième ouvrier qui continua le travail, aidé de l'entrepreneur. A ce moment, l'on dut faire enlever 10 mètres de tuyaux d'aérage qui rendaient difficile le passage de la benne. ,Vers une heure et demie du matin, l'ouvrier et l'entrepre-
neur suspendirent leur travail et se retirèrent polir se reposer à l'intersection du travers-bancs et du niveau 456, de la planche au toit. Une heure après, vers deux heures et demie, l'ouvrier seul retourna au chantier pour charger quelques bennes de déblais provenant de la sole de la galerie ; il n'avait avec lui que sa lampe à feu nu. Après. avoir travaillé pendant environ deux heures, il se dirigea
vers l'avancement pour s'assurer que l'eau s'écoulait toujours du trou de sonde, et, pour mieux y voir, il voulut accrocher sa lampe à feu nu au chapeau du dernier cadre. Au même instant, il se produisit une petite flambée qui le brûla légèrement à la face, au thorax et aux bras.
quantité de gaz inflammable suffisante pour que sa lampe fût éteinte. Les ingénieurs de la division de Montrambert furent aussitôt prévenus ; ils firent prendre aux ouvriers .de ce quartier des lampes de sûreté. Le seul travail que l'on fit au chantier consista
replacer la colonne de tuyaux. On venait de le terminer lorsque le contrôleur -des mines arriva sur les lieux. .A ce moment, il constata -en couronne, tout près du front de taille, une proportion de gaz inflammable suffisante pour éteindre la lampe de sûreté. Le gaz marquait encore très nettement à peu de distance du débouché des tuyaux. Mais, au bout de trois -quarts d'heure ou une heure, on ne voyait plus trace de ,gaz au chantier à la lampe ordinaire. A la lampe Chesneau, en se mettant en face du trou de sonde, la flamine .indiquait 1,5 p. 100 de gaz; à 1 mètre en arrière et toujours près de la couronne, 0,75 p. 100. Des bouteilles pour prises d'essai furent remplies en ces deux points ; analysées au laboratoire de l'École des mines de SaintEtienne, elles ont donné la première 0,6 p. 100, la deuxième 0,5 p. 100. Cette divergence est peu importante et s'explique par l'agitation de l'air au voisinage, du point de prise. A ce moment, d'ailleurs, le gaz ne marquait plus en couronne à la lampe ordinaire; à hi