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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
Au sud de ce dernier puits, on ne connaît jusqu'ici, dans le plan même du filon, aucun massif exploitable. Le 11' et le 15' niveau, poussés, de 1865 à 1868, jusqu'à 230 et 250 mètres dans la direction du midi, avaient bien fait reconnaître une veine quartzeuse, avec un peu de galène et de blende, intercalée entre les schistes et la diorite du toit ; les coupements du 25' sud avaient confirmé cette indication, mais l'abondance de la venue d'eau avait empêché de poursuivre les recherches. On avait dû.
du côté nord, l'autre au toit, se développant surtout au
poser, en 1872, un serrement dans la traverse du 25' et un autre dans l'unique cheminée reliant ce niveau au 21'; la pression s'était élevée peu à peu à 9kg,75 en arrière du serrement et la venue d'eau avait cessé. Le développement du 27' niveau vers le sud amena à reprendre, en 1890, les travaux dans cette direction.. On découvrit à ce niveau, du côté du mur, à 430 mètres environ au sud du puits du Midi, une veine qui s'infléchissait en quart de circonférence, sur 60 mètres de dévelop-
pement et prenait ensuite la direction est-ouest, qui est celle des schistes dans cette région. Cette découverte avait
fait naître au premier moment des espérances considé-
rables qui ne se sont pas réalisées ; la veine, souvent, assez puissante, se composait presque exclusivement de blende ; elle était très aquifère et la venue d'eau qu'elle donnait menaçait de compromettre l'avenir, de la mine. On a dû y arrêter les recherches à 180 mètres du filon principal, suspendre l'exploration de celui-ci au 27' niveau, poussé jusqu'à 615 mètres au sud du puits du Midi, et enfin barrer ce niveau en août 1893. Actuellement, les travaux de Pontpéan se développent exclusivement en profondeur ; dans la région du puits de. la République, ils portent sur un magnifique massif métallifère, dont l'étendue horizontale a atteint 750 mètres au .27' niveau. Ce massif se compose en réalité de deux parties distinctes , l'une au mur, située principalement
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sud. Les deux zones se superposent au milieu de l'intervalle
du puits des Députés au puits de la République, entre le 24' et le 37' niveau, ainsi qu'au voisinage du deuxième de ces puits, à partir du 37'. De même que dans la colonne du nord, la zone métallifère du mur renferme beaucoup de quartz avec galène riche en argent ; la zone du toit, au contact de la diorite, présente au contraire de fortes épaisseurs de galène peu argentifère, comme le massif du puits de l'Orme, avec laquelle elle présente de grandes analogies.
On a vu reparaître, dans les tailles des 32', 37' et 42' niveaux, ces belles veines massives de galène à grandes facettes, que les anciens exploitants de Pontpéan avaient connues dans les niveaux supérieurs. Il faut
espérer que la persistance de cette richesse exceptionnelle au 46' niveau permettra à la mine de Pontpéa,n de traverser sans trop de difficulté la crise provoquée actuellement par la baisse extraordinaire des cours du plomb et de l'argent. En résumé, quand on cherche à se rendre compte de la répartition primitive du remplissage métallifère, avant les perturbations que le glissement dû à la grande faille longitudinale a apportées dans sa distribution, on est amené à conclure que le filon de diorite a exercé une influence considérable sur le dépôt du minerai. Ce dépôt s'est effectué à la suite d'un mouvement de faible amplitude qui a fissuré la masse même de la diorite dans certaines régions et dé-
collé dans d'autres le filon dioritique de son mur schisteux. C'est dans les vides ainsi produits que s'est déposé le remplissage métallifère, dans les conditions indiquées plus
haut, c'est-à-dire la galène massive, pauvre en argent, se rencontrant plutôt dans les fissures du filon dioritique et le quartz avec galène argentifère disséminée venant former une veine puissante au mur de la roche éruptive.