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SOUS LE CHEMIN DE FER DE SCEAUX DANS PARIS. 131
130 CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES
se retrouve à la traversée de cette rue par l'avenue
dont le relevé a été opéré notamment par Delesse,
forme pas des bancs tout à fait horizontaux. Depuis le sud de Paris il plonge vers le nord jusqu'à Saint-Denis, pour se relever ensuite. Dans l'intervalle il affecte quelques ondulations. Nous avons publié, en 1889, une coupe géologique du bassin de Paris (*) allant du plateau de Meudon à l'Obser-
vatoire et de l'Observatoire au moulin de Pierrette. L'allure du calcaire grossier y a été tracée au moyen de divers documents en notre possession. Les puits ouverts pour consolider le sous- sol du chemin de fer de Sceaux prolongé dans. Paris ont confirmé l'existence
au voisinage de l'Observatoire, d'une cuvette qui est figurée sur cette coupe. Le calcaire grossier proprement dit commence, aidessous des caillasses, par une roche coquillière contenant des Cérithes en abondance et dont la continuité est parfaite. C'est à la partie supérieure de ce banc, qui forme ordinairement le ciel des barrières de l'étage supérieur, que se rapportent les cotes de nivellement du calcaire grossier relevées dans les puits dont il s'agit. Depuis le puits de service percé au débouché de l'avenue de Montsouris sur la place Denfert, où la roche a été rencontrée à la cote 46',31 au-dessus du niveau de la mer,
les bancs calcaires s'inclinent vers le nord assez régulièrement jusque devant l'hospice des Enfants assistés où la roche se trouve à la cote 36'",10. Ils continuent à plonger dans la même direction, lorsqu'on suit la façade du même hospice sous la rue Denfert, jusqu'à ce que la
roche descende à la cote 31 mètres. La même
cote'
(*) Plan d'ensemble des carrières souterraines de Paris et du
département de la Seine, dressé sous la direction de M. O. Keller, ingénieur en chef des mines, inspecteur général des carrières de la Seine, en 1889.
de l'Observatoire. De là, les bancs souterrains se poursuivent à peu près horizontalement jusqu'à la rue Michelet.
Le calcaire se relève, à partir de ce point, jusqu'à la cote 38',9 qu'on trouve entre le débouché des rues Herschell et Auguste-Comte. Il s'incline ensuite assez rapidement sous le boulevard Saint-Michel, devant l'École des mines, et l'on constate que le dessus de la roche est à la cote 36 au droit du pavillon nord de cette École.
Dans aucun des puits qui ont été foncés pour les besoins des travaux de consolidation, on n'a rencontré de nappe aquifère.
État des carrières; anciennes consolidations. - La carrière inférieure a été exploitée par l'ancienne méthode des piliers tournés : en général les piliers ont de 4 à 6 mètres de côté ; ils présentent en moyenne 24 mètres carrés de section. Ils sont fendus et écrasés dans le sens vertical, mais non détruits. La carrière supérieure a été complètement dépilée dans les deuxième et troisième sections. Le terrain est supporté par des remblais, plus ou moins comprimés, provenant exclusivement de la recoupe des pierres, mis en
place par les anciens carriers, et par les piliers à bras etles hagues construits lors de l'exploitation. Il en est de même dans la première section où l'on rencontre cependant quelques étaux de masse. Malgré le comblement partiel de la carrière, le terrain supérieur présente un défaut de stabilité, sensible surtout pour les construc-
tions en maçonnerie, par suite du tassement imparfait des remblais, des vides laissés au milieu d'eux par les carriers, des affaissements anciens et des cloches de fontis (*) Ces dernières ont été trouvées, au cours des (*) Nous avons donné à cet égard des indications détaillées dans une Notice sur la consolidation des carrières souterraines