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132 CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES
SOUS LE CHEMIN DE FER DE SCEAUX DANS PARIS. 133
travaux , en nombre inusité dans la troisième section,
pection dont les parois étaient formées de moellons, tan-
comme on le verra plus loin. Les carrières de l'étage supérieur étaient partiellement connues et mêmes accessibles soit sous l'emprise du tunnel projeté, soit dans son voisinage, grâce aux travaux autrefois exécutés par l'Inspection générale des Carrières de la Seine pour consolider les voies publiques. Toutefois, ces travaux étaient sommaires. Dans la première section, on avait exécuté sous l'ancienne rue Denfert, en 1781 et en 1809, deux courtes galeries d'inspection, maçonnées, au droit du corps du bâtiment méridional de l'École des Mines, et beaucoup plus tard, en 1880, quelques piliers en maçonnerie dans la partie de carrière située sous des propriétés particulières, depuis longtemps expropriées pour Pélargissement de cette rue, à l'époque de l'ouverture dm
remblaiement, avec façon de hagues et bourrage, d'une partie des anciens vides. Des travaux analogues avaient eu lieu sous la place Denfert (principalement en 1837) et
boulevard Saint-Michel. lies anciennes galeries d'exploi-
tation, les rues de carrière, avaient été bourrées, c'està-dire remblayées avec des terres pilonnées sur place, et des tranches avaient été pratiquées en pleine mas3e, dans di'verses directions, dans un but d'exploration. La deuxième section ne comprenait d'autre ouvrage en maçonnerie qu'une galerie de circulation exécutée en 1883, pour relier celle du boulevard Montparnasse avec celle qui existe sous l'ancienne rue de Port-Royal et qui date de 1812. Les plans indiquaient de nombreuses rues de carrières bourrées et plusieurs fontis qui n'avaient été l'objet d'aucune consolidation. Les carrières de la troisième section, beaucoup plus étendues, avaient été l'objet de divers travaux d'exploration et de consolidation, sous l'ancienne rue d'Enfer, de 1836 à 1845. Ils consistaient dans une galerie dissous l'emplacement des réservoirs de _Montrouge, publiée dans ks
Annales des mines, livr. de mars-avril 1877.
tôt posés à sec, tantôt hourdés en mortier, et dans le
sous la place de la gare de Sceaux ; quelques compléments avaient été apportés en 1848 sous cette dernière place et
en 1879 sous la première.
Plusieurs cloches de fontis avaient été rencontrées lors de ces travaux, et les plans signalaient des points où le ciel de la carrière était complètement affaissé.
C'est dans une partie de la rue Denfert-Rochereau, comprise dans la troisième section, entre l'hospice des Enfants assistés et la place Denfert (anciennement route d'Orléans), qu'autrefois deux affaissements considérables du sol jetèrent l'alarme dans Paris. Le premier se
produisit le 17 décembre 1774, au-dessus du double étage de carrières, défonça le sol profondément et provoqua l'interruption du passage sur cette grande route (*). Le second, qui eut lieu en 1777, non loin de là, détermina l'effondrement partiel d'une maison, située rue Denfert, dans une excavation produite par la venue à jour d'une cloche de fontis et à laquelle on a attribué plus de 20 mètres de profondeur (**). Ces accidents sont survenus dans la région comprise entre les maisons actuelles de la rue Denfert-Rochereau portant les n" 89 à 97, devant lesquelles un affaissement général a pu être constaté souterrainement. Somme toute, la situation des carrières était connue par les anciens travaux, sous l'emplacement du tunnel (*) Hurlant et Magny, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, t. II, p. 75-76.
(**) Guillaumot, Mémoire sur les travaux exécutés dans les carrières sous Paris ; et Iléricart de Thury, Description des Catacombes.