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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,
DES FERS ET DES ACIERS.
insoluble, tandis qu'il y a dissolution de manganate alcalin, de vanadate, peut-être de chromate, etc. Une coloration verte de la liqueur indiquerait la présence du manganèse et masquerait certainement la teinte jaune donnée par le chrome ; mais on peut aisément re-
rouge faible, pour transformer en acide vanadique, qui sert à calculer la teneur en vanadium :
515
Va = 56,14E
connaître celui-ci, en prenant une partie aliquote de la -liqueur (1/10 ou 1/15, par exemple), acidifiant légèrement par l'acide chlorhydrique et chauffant avec un morceau de
DOSAGE DE L'ALUMINIUM.
papier filtre, pour réduire le permanganate et décolorer le liquide ; si l'on ajoute, après refroidissement, quelques centimètres cubes d'eau oxygénée, ils produisent avec l'acide chromique une coloration bleue assez fugitive, mais très sensible. Pour constater la présence du vanadate dans la liqueur
L'aluminium ne paraît pas exister en proportion sensible dans les fontes ordinaires ; mais il s'en trouve
alcaline, on acidifie légèrement par l'acide chlorhydrique, puis on verse un excès d'ammoniaque et l'on fait arriver un courant d'hydrogène sulfuré jusqu'à saturation. Il se il fait à froid un précipité, qui se complète à
comprend le manganèse à l'état de sulfure et le chrome
à l'état d'oxyde. On peut l'utiliser pour le dosage de celui-ci. S'il y a du vanadium, on en est averti par la coloration rouge que prend la liqueur par suite de la formation du stilfovanadate , doué d'un grand pouvoir colorant. Ce caractère est très sensible pour accuser la présence du vanadium. Si l'intensité de la coloration indique une quantité no-
table de cet élément, on peut chercher à le doser, en versant avec précaution de l'acide acétique étendu dans la liqueur froide jusqu'à saturation et formation d'un trouble brunâtre ; on laisse déposer pendant vingt-quatre heures
dans une fiole bouchée, puis on décante le liquide sur un filtre ; on y reçoit le précipité brun de sulfure de vanadium, mêlé de soufre, on lave peu de temps à l'eau sulfurée et très faiblement acétique, pour enlever les sels al-
calins; enfin, on sèche, on brûle le filtre et on porte au
quelque peu dans les aciers fondus à :très haute température. Depuis peu d'années, on a reconnu que l'introduction de très faibles proportions d'aluminium, sous la forme
d'aluminium presque pur ou sous celle de ferro-aluminium, dans les fontes ou les aciers leur donne des qualités spéciales et permet notamment d'obtenir de bons moulages sans soufflures. Il ne reste, d'ailleurs, du métal ajouté que des quantités le plus souvent minimes. On peut donc avoir à rechercher, soit de très petites quantités d'aluminium dans les fontes et les aciers, soit des proportions importantes du même métal dans les alliages préparés pour la métallurgie sous le nom de ferro-aluminium. I.
Alliages riches en aluminium.
Nous ne pensons pas devoir décrire ici l'analyse complète de ces alliages. En ce qui concerne le dosage spécial de l'aluminium, il nous suffira de dire que l'on peut y employer les différentes méthodes connues pour la séparation de l'aluminium et du fer, et de rappeler d'un mot celles qui conviennent le mieux 10 Attaque par l'acide azotique, évaporation, calcination, puis volatilisation du chlorure de fer par l'acide