Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 15]

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LES MINES D'OR

DU TRANSVAAL

nature exclusivement quartzeuse (*); mais ce fait, qui est

on le sait, de ce que lé mouvement imprimé par la lame est plutôt oscillatoire que rotatoire (*). Si nous ajoutons à ces remarques diverses ce fait très curieux que la série des couches de conglomérats se

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loin d'être exceptionnel dans les poudingues anciens connus

en -d'autres pays, peut, sans doute, s'expliquer en supposant que certains gros galets se seront brisés à la place où l'on retrouve auj ourd'hui le tirs frag-

ments anguleux, qui se seront aussitôt déposés après avoir été à peine roulés;

il est à noter que certains de ces galets polyédriques semblent parfois Fis.

1.

Exemple de galets semblant s'enelnisser les uns dans les autres à la Robinson (demigrandeur naturelle).

s'enchâsser les uns dans les autres, comme s'ils avaient été seulement éclatés, peut-être après le dépôt, et presque aussitôt recimentés par de la silice pénétrant dans ces fissures

{voir notamment figure 1. et Pl. II, fig. 4.). Nous signalerons également la présence fréquente de galets aplatis présentant alors, non plus une forme grossièrement sphérique, mais une disposition nettement ellipsoïdale, galets qu'on trouve parfois entassés dans certaines

couches, en particulier dans le South-Reef, parallèlement à la stratification générale. Cet aplatissement semble, il est vrai, avoir été quelquefois accentué par une sorte de laminage des couches en relation avec des accidents-mé-

caniques postérieurs au dépôt, dont nous retrouverons ailleurs bien d'autres traces; les quartz sont alors intérieurement craquelés et brisés ; mais, le plus souvent, il s'agit bien de galets plats comme on n'en trouve guère que dans les formations marines, où cet aplatissement résulte,

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poursuit sur de grandes étendues (malgré des modifications de détail sur lesquelles nous reviendrons et qui sont continuelles) avec une constance générale bien extraordinaire, et, de plus, que certaines couches particulièrement caractéristiques (comme le Kimberley-Reef, le Bird Reef ou même le South Reef) peuvent même être suivies, sans faire une part trop large à l'hypothèse dans les assimilations, d'un

bout à l'autre du Rand, nous arrivons à cette idée, qui résulte pour nous de tous les faits observés, et que nous avons été heureux de voir partagée par MM. Draper, Goldmann, etc., que ces quartzites et conglomérats constituent ceci tout à fait indépendamment de leur ciment aurifère qui peut être local Une formation de grande extension et probablement marine, ayant. dît se déposer d'abord à peu près horizontalement et subir un plissement postérieur, formation dont les couches aurifères du Witwatersrand,. avec leurs plongements bien connus, repré-

sentent simplement un synclinal. C'est là un point sur lequel nous allons revenir bientôt.

Nous ajouterons seulement un mot sur l'allure d'ensemble des conglomérats dans le Witwatersrand. On a fait à ces conglomérats une réputation de régularité qui peut, sauf des restrictions que 'nous développerons ultérieurement, être justifiée dans une certaine mesure par le rendement industriel, mais qui, envisagée

à la lettre, est de nature à donner les idées les plus inexactes sur la disposition géologique des dépôts. Si l'on examine, en effet, soit une galerie de mine quel-

(.) Des expériences de M. Daubrée (Comptes Rendus, XLIV, p. 991) montrent qu'après un parcours total de 25 kilomètres accompli dans un

conque dans le Rand, soit un de ces plans d'essais où

cylindre tournant au milieu de l'eau, des matériaux anguleux sont transformés en galets pareils à ceux de nos côtes.

(*) DE LAPPARENT, Géologie, 3° édit., p. 237.

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