Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 180]

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LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE

LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE

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L'hypothèse de la préexistence des pépites dans les filons semble plus plausible que celle de l'accroissement par précipitation dans les alluvions, et il est facile d'expliquer pourquoi l'on ne trouve plus-actuellement de si grosses pépites en place. Les filons aurifères de Victoria sont très anciens ; ils sont antérieurs aux dépôts mésozoïques. Depuis leur venue, la roche encaissante et euxmêmes ont été soumis à des érosions formidables, et les

affleurements actuels sont des parties des filons qui, à l'origine, ont dû être à une très grande profondeur. Do la considération de ces affleurements on ne peut Pas conclure ce qu'étaient les affleurements réels au moment du remplissage des fractures. Il n'est pas douteux qu'a leur arrivée au jour, pendant la période dévonienne ou seulement dans l'ère secondaire, les eaux minérales aurifères se trouvaient dans des conditions autres que dans la profondeur, aussi bien au point de_ vue physique qu'au point de vue chimique. A la place d'une fracture régulière, il y avait probablement des séries de fractures irrégulières dans des roches déjà altérées ; de plus, une foule de con-

ditions spéciales à la surface, par exemple des débris d'organismes vivants, pouvaient amener la réduction beaucoup plus rapide des solutions aurifères. De là, des phénomènes de précipitation tout à fait différents de ceux qui se sont produits à l'intérieur ; peut-être même a-t-il pu se produire des phénomènes de sursaturation, permettant, au moment du refroidissement brusque à l'air, des concentrations anormales des matières dissoutes. On conçoit qu'ainsi aient pu se produire ces énormes pépites qui n'avaient aucune -tendance à se former dans la profondeur.

GÎTES DE QUARTZ AURIFERES

Le nombre des gites de quartz aurifères de la province de Victoria est extrêmement Roche encaissante.

grand. Beaucoup de gîtes ont déjà été reconnus- et exploi-

il en reste probablement encore un bien plus grand nombre à découvrir. Tous sont dans les terrains siluriens, tés ;

formés d'alternances de schistes et de grès, qu'ils recoupent, en général, parallèlement :à la direction des strates. Très souvent ils accompagnent, . recoupent ou suivent les dykes de diorite.

Dans le silurien inférieur, les filons sont recoupés par les dykes de diorite, qui leur seraient ainsi postérieurs, et la distribution de l'or dans les gites paraît indépendante .

de la. présence des (limites. Dans le silurien supérieur, les filons recoupent les -dykes de diorite, et il y a une relation assez intime entre -la distribution de l'or et la présence de ces roches. Les quartz se présentent alors,

soit en lentilles bien définies, en iodes, au toit ou au mur des dykes, soit en filons parallèles à la direction du dyke et entièrement situés dans la diorite, soit en veinules, en veins, verticales ou -horizontales,- recoupant la diorite d'une éponte à l'autre et s'étendant quelquefois un peu dans les schistes. Quelle que -soit la nature des gîtes de quartz, ceux-ci sont désignés en Australie sous le -nom de reets. ; le mot reets -a donc ici même signification que les mots ferles en Californie et erevices au Colorado. Remplissage. quartz.

Le remplissage des gîtes est formd de

Tantôt celui-ci est blanc et amorphe, 'tantôt il est sa structure est compacte ou rubanée ; les

cristallin ;

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