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APPLICATIONS GÉOLOGIQUES
DE LA SPÉLÉOLOGIE:
du fait des exploitations minières » (Geology of North Derbyshire, p. 100 et 131). Il semble donc bien établi que l'eau de Peak-Cavérn vient de Perryfoot, et celle de Russet-Well, de Coal-
minerai de plomb ; elle est en droite ligne vers le Sud, et rencontra seulement des filons si peu importants et si peu nombreux que les travaux furent abandonnés; mais ils
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Pitmine. Mais leurs différences, assez inexplicables, de tempé-
rature et de limpidité, prouvent, d'autre part, que, tout en restant fort -voisines dans leurs parcours souterrains, elles ne se mêlent cependant pas. Il est bien probable que la convergence, à Castleton, de ces trois afflux d'eau a considérablement influé sur le
creusement de la ravine étroite, au fond de laquelle
s'ouvre la grotte ; on remarque, en face de la deuxième
source, sur la rive droite du ruisseau, une immense
crevasse qui a détaché une partie de la falaise du château de Péveril ; connue aux sorties de Bramabiau (Gard), de Vaucluse, de la Piuka à Planina (Carniole), le vestibule de la caverne devait s'étendre sans doute beaucoup phis en aval jadis : les éboulements successifs, provoqués par
l'action des eaux, l'ont fait reculer à sa place actuelle,
et la ravine de Castleton marque bien probablement l'emplacement d'une voûte de la grotte effondrée..
Géologiquement, cette gorge est tout à fait remarquable.
La seconde grande caverne de Casileton est la Speedwell-Mine, dont l'entrée se trouve à 950 mètres à l'ouest de Peak-Cavern et 75 mètres plus haut (altitude, 265 mètres, au lieu de 190). Voici comment on la décrit aux visiteurs. Pendant onze ans, et au prix de 14.000 livres sterling Speedwell-Mine.
(350.000 francs), une galerie de mine avait été, il y a environ un siècle (*), creusée pour la recherche du (*) En 1717, on avait creusé 500 yards (BnAy, op. cil., p. 218), et, es 1189, le travail était presque achevé (PiLsiserow, View of the preseal state of Derbyshire, 1189, p. 126).
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avaient recoupé au bout de 750 yards (685 mètres) un effroyable- abîme, dont la voûte et le fond sont complètement invisibles, ce qui ne l'empêche pas, à 27 mètres de profondeur, de se terminer par un bassin d'eau « stygienne » ;
ce bassin est nommé le « puits sans fond », parce qu'il à englouti 40.000 tonnes de déblais, 'extraits du prolongement à 600 yards plus loin de l'infructueuse galerie de
recherches (*). On prétend que le bassin est à près de 280 yards (256 mètres) au-dessous de la surface du sol, et que des fusées de force suffisante pour s'élever à 450 pieds (137 mètres) ont été lancées sans pouvoir atteindre la voûte (soit à 164 mètres au-dessus du bassin).
Les eaux d'infiltration ont transformé la galerie de recherches en un canal navigable (the level, le niveau), profond de 1 mètre environ et large de 2m,10, par où l'on conduit les touristes en bateau jusqu'à la crevasse. Celle-ci débite, après les pluies, beaucoup d'eau, qui est absorbée, comme le trop-plein du canal, par le puits sans fond; en travers de ce dernier, sur une solide plate-forme, on fait débarquer les visiteurs, pour leur montrer, à l'aide de bougies allumées assez haut, les grandes dimensions de
la caverne. Une vanne mobile leur procure même le spectacle d'une bruyante
cascade souterraine précipite à volonté dans le puits sans fond.
qu'on
En fait, on pénètre ici sous terre par une entrée artificielle et, après une descente de 20 mètres le long d'un escalier d'une centaine de marches, on s'embarque sur le canal ; la très lente navigation est assez désagréable
1.*) Geology of North-Derbyshire, p. 129; FABEY, op. cit., p. 267.
MAWE, op. cit., p. 49; -