Annales des Mines (1896, série 9, volume 10) [Image 80]

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SUR LES VARIATIONS OBSERVÉES

DANS LA COMPOSITION DES PHOSPHATES

m'en suis assuré de nouveau, peut donc avoir non seule-

particulièrement accusée ; d'autres des gîtes du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et enfin de l'Oranais. Je ne donnerai pas, en général, l'analyse complète de

ment la structure et les propriétés optiques de la véritable apatite, mais aussi sa forme extérieure en prisme hexagonal (ou pseudo-hexagonal, d'après Mallard). PHOSPHORITES.

Ces phosphates sont particulièrement caractérisés par leur structure concrétionnée. On y reconnaît aisément l'existence de couches superposées, s'enveloppant les unes les autres et présentant à Pceil une disposition zonée avec des surfaces arrondies et souvent mamelonnées. La texture est tantôt compacte en apparence, tantôt visiblement fibreuse. La couleur est parfois uniforme, blanche ou d'un blanc jaunâtre ; mais souvent les zones successives présentent des teintes différentes, extrêmement tranchées, que l'on a pu comparer à celles des agates, alternativement

blanches et brunes, ou bien jaunes et rouges, grises et

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ces phosphorites, comme je l'ai fait pour les apatites, parce qu'elles renferment presque toujours des mélanges du phosphate, soit avec du carbonate de chaux, soit avec de l'oxyde de fer ou de manganèse, soit avec de la 'silice ou encore avec de la matière organique. Ces mélanges accidentels enlèvent presque tout intérêt à l'analyse complète des phosphates non cristallisés. Mais, afin de pouvoir continuer l'étude comparative que j'ai commencée sur les apatites, je ferai connaître, dans tous les cas, la teneur en acide phosphorique (P2O5) et la teneur en fluor (/1)

de la matière analysée. J'inscrirai ensuite la teneur en fluor (FI) d'une apatite normale, correspondant à une égale proportion d'acide phosphorique. Enfin, je ferai connaître le rapport de la teneur réelle à la teneur calculée.

de l'apatite normale

(e)

bleues, etc.

La superposition de ces zones, qui apparaît souvent avec une grande netteté, indique clairement le mode de dépôt des phosphorites. On est naturellement Conduit à le rapprocher de celui des calcaires concrétionnés, des

stalactites par exemple, c'est-dire à l'attribuer à une dissolution de la matière phosphatée dans des eaux pro-

bablement chargées d'acide carbonique; ces eaux, en perdant le gaz et se concentrant, sans doute, le long des surfaces qu'elles humectaient, y ont déposé, par intermittence, à l'état de croûtes minces, les sels qu'elles tenaient en dissolution.

Mes observations ont porté sur des échantillons de provenances très variées : les uns tirés des gisements célèbres du Quercy (Aveyron, Lot, Tarn-et-Garonne), ou la disposition zonée, sur laquelle je viens d'insister, .est

Phosphorites du Quercy (Aveyron, Lot, Tarn-et-Garonne).

Les nombres suivants se rapportent à cinq échantillons d'origine et d'aspect Variés, montrant nettement le caractère de concrétions avec surfaces mamelonnées, parfois écailleuses, et avec zones successives de teintes diverses. Villeneuve (Aveyron) : concrétions à zones blanches et d'un noir bleuâtre, cassure Conchoïdale un' peu vitreuse : traces d'iode révélées par l'analyse. Druilhac, près Larnagol (Lot): concrétions à. zones gris bleu foncé et gris clair, cassure un peu conchoïdale; traces d'iode. Cahors (Lot) concrétions à cassure grise, surfaces mamelonnées bleuâtres, ferrugineuses. Tome X, 1896.

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